Gaza - Saba :
Dans une scène reflétant la brutalité de la guerre à Gaza, les deux journalistes palestiniens libérés, Ibrahim Abou al-Saoud et Muhammad Abou Zeid, sont retournés dans la bande de Gaza, mais pas tels qu'ils les avaient quittés. Leurs visages étaient pâles, leurs corps épuisés par la torture et leurs souvenirs chargés d'images de détention.
Tous deux ont confirmé que l'ennemi israélien avait transformé les sites de distribution d'aide, censés être des refuges pour les civils affamés, en pièges sophistiqués.
Abou al-Saoud a été arrêté à l'ouest de Rafah, et Abou Zeid près de l'axe Netzarim, après avoir été encerclés par des drones et avoir largué des bombes qui les ont empêchés de s'échapper. Des véhicules militaires ont ensuite avancé et les ont emmenés sans inculpation.
Les deux journalistes ont raconté à Palestine Online leur calvaire à la prison de Sde Teiman, dans le désert du Néguev, où ils ont enduré des semaines de torture, notamment des passages à tabac violents, des privations de sommeil, une musique disco assourdissante toute la nuit et des salles métalliques étouffantes d'où les couvertures étaient retirées pendant les journées les plus chaudes de l'été.
Les centres, gérés par Israël sous le nom de « Gaza Humanitarian Foundation » et financés par Israël et les États-Unis, sont devenus, selon des témoignages, des pièges échappant à toute surveillance internationale.
Le résultat, selon le ministère de la Santé de Gaza, est que depuis fin mai, ce mécanisme a tué 1 838 personnes et en a blessé 13 409 autres, tirées quotidiennement sur les personnes attendant l'aide.
Ces témoignages ajoutent un nouveau chapitre aux crimes commis quotidiennement par l'ennemi israélien contre les Palestiniens en attente d'aide dans la bande de Gaza depuis la mise en œuvre du mécanisme « israélo-américain » le 27 mai.
