Sanaa - Saba :
Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a exprimé mardi ses regrets quant au contenu de la présentation de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, Hans Grundberg, avant la session du Conseil de sécurité qui s'est tenue mardi.
Dans un communiqué reçu par l'agence de presse yéménite (Saba), le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a affirmé avoir suivi, comme d'habitude, la présentation de l'envoyé spécial des Nations Unies au Yémen devant le Conseil de sécurité le 12 août 2025. Malheureusement, sa présentation continue de tourner autour d'un cercle vicieux et évite les causes profondes de la crise au Yémen.
Le ministère a indiqué que les discussions sur la paix et la stabilité restent incomplètes sans une référence claire à l'agression militaire saoudo-émiratie en cours, aux agressions américaine, britannique et israélienne, ainsi qu'au blocus global et injuste imposé au peuple yéménite depuis des années.
Le communiqué a noté que la présentation n'a pas fourni une description précise et impartiale de la réalité sur le terrain, ce qui sape sa crédibilité et donne l'impression qu'elle règle le différend entre la victime et le coupable.
Concernant l'allusion de l'envoyé de l'ONU à une escalade sur le front, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que toute action militaire des forces armées yéménites s'inscrivait dans une réponse légitime aux violations continues commises par la partie mercenaire, qui ne s'est pas engagée à respecter un cessez-le-feu véritable et global.
Le ministère a également souligné que le renforcement des positions défensives dans les zones de Hodeidah était une mesure naturelle et un droit souverain pour protéger le territoire yéménite et les infrastructures vitales, en particulier face aux menaces d'agression persistantes.
Il s'est dit surpris que Sanaa ait été tenue pour responsable de la fragmentation de l'économie yéménite, alors que la véritable cause réside dans les décisions unilatérales prises par la « Banque centrale d'Aden », affiliée au gouvernement mercenaire de la coalition.
Le communiqué a souligné que ces décisions, qui ont conduit à l'effondrement de la monnaie, ont été prises sous la direction et le soutien direct des États agresseurs.
Le communiqué a expliqué que les mesures prises par le Gouvernement de Changement et de Construction, notamment l'émission de monnaie, sont nécessaires pour protéger l'économie nationale et maintenir la stabilité monétaire dans les zones contrôlées par le Conseil politique suprême, garantissant ainsi la continuité des services aux citoyens.
Le ministère des Affaires étrangères a appelé l'envoyé de l'ONU à assumer sa responsabilité de manière impartiale et à parler franchement des mesures unilatérales prises par les mercenaires qui menacent l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la République du Yémen.
Ces mesures comprennent la délivrance de nouvelles cartes d'identité, une mesure visant à perpétuer la séparation politique et à saper le tissu social yéménite.
Elles incluent également des mesures unilatérales visant à restreindre les citoyens en entravant le processus d'authentification des documents scolaires, des casiers judiciaires et des licences médicales, entre autres.
Le communiqué réitère que les opérations de soutien et d'appui aux forces armées yéménites en mer Rouge et à Bab al-Mandeb sont une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien opprimé de Gaza et ne s'inscrivent pas dans le conflit interne, comme le prône l'envoyé de l'ONU.
Le communiqué souligne que ces opérations ne cesseront pas tant que l'agression ne cessera pas et que le blocus de la bande de Gaza ne sera pas levé.
Il prend note des tentatives de l'envoyé de l'ONU de lier ces opérations à l'agression et au blocus contre le Yémen et d'évoquer les dommages causés aux ports, tout en ignorant délibérément les attaques directes menées par l'agression contre les ports et aéroports yéménites depuis le début de la guerre.
Le communiqué ignore également sa responsabilité d'atténuer les souffrances des cas humanitaires particuliers nécessitant un déplacement pour des soins médicaux, ce qui a entraîné la mort de certains d'entre eux.
Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a également renouvelé son appel à l'envoyé de l'ONU et au Conseil de sécurité pour qu'ils adoptent une position plus neutre et objective, fondée sur des efforts sérieux pour mettre fin à l'agression et lever complètement le blocus, et pour qu'ils cessent d'utiliser les questions humanitaires et économiques comme un outil de pression politique.
Le communiqué du ministère a souligné que la décision d'annoncer la fin du mandat de l'envoyé de l'ONU est possible s'il continue de représenter une seule partie et de mettre en œuvre le programme des pays qui agressent le peuple yéménite.
