SANAA Juillet 03. 2023 (Saba) - Le vice-ministre des Affaires des expatriés Zayed Al-Riyami a révélé que le régime saoudien a détenu près de 10 000 expatriés yéménites dans ses prisons, dont environ 500 femmes.
Le vice-ministre des Affaires des expatriés a déclaré dans une interview à l'agence de presse yéménite (Saba) que le ministère prépare et traite des dossiers sur les violations du régime saoudien contre les expatriés yéménites et les soumet aux tribunaux internationaux.
Il a abordé les conditions et les problèmes des expatriés yéménites et les problèmes auxquels ils sont confrontés dans les pays d'expatriation et de la diaspora.
Voici le texte du dialogue :
- Nous vous souhaitons la bienvenue à ce dialogue et souhaitons nous informer sur le processus de documentation des données des citoyens souhaitant émigrer, que le ministère mène depuis deux ans ?
Précisons d'emblée que le comptage des expatriés est une des tâches et compétences du ministère pour savoir qui est parti et qui est venu, et ce processus est une base de données pour tous les expatriés.
- Le projet de création de la Banque des Expatriés est un rêve longtemps attendu. Pourquoi a-t-il échoué ?
Le Conseil des ministres a décidé de créer le projet Expatriate Bank il y a des années et nous avons formé un comité préparatoire en partenariat avec plusieurs agences gouvernementales, dont la Banque centrale du Yémen et un certain nombre de ministères. de notre manque de financement, et si Dieu le veut, si le financement est disponible, il sera annoncé l'année prochaine.
- Quel est le rôle du ministère concernant les violations auxquelles sont exposés les expatriés yéménites en Arabie saoudite et dans d'autres pays ?
Le ministère est responsable de tous les expatriés et a été créé pour s'occuper d'eux. Un comité supérieur a été créé pour recevoir les plaintes des expatriés et des personnes déplacées de force, dirigé par le sous-secrétaire adjoint au secteur de la planification et de l'investissement, Ahmed Abdo Qaed. Le comité reçoit plaintes, les étudie, prépare les dossiers et les soumet aux tribunaux locaux ou internationaux pour poursuivre les autorités saoudiennes.
Malgré l'agression et le blocus, nous travaillons autant que possible pour rendre service aux expatriés, et nous sommes confrontés au problème de manque d'information dû à la peur des expatriés d'être harcelés dans le pays d'expatriation, et donc nous traitons plusieurs possibilités et les méthodes et moyens disponibles, même au minimum, pour résoudre et suivre les problèmes des expatriés.
- Quelles sont les violations les plus importantes qui ont été surveillées contre les expatriés en Arabie Saoudite ?
En ce qui concerne les violations et les crimes des autorités saoudiennes contre les expatriés et les détenus dans les prisons saoudiennes, il existe des chiffres approximatifs sur le nombre de Yéménites dans les prisons allant de huit à dix mille répartis dans les prisons de déportation, et des décisions judiciaires ont été rendues contre eux, telles que les prisons de Tariq, Al-Kharj et Ha'ir en raison de la résidence, des empreintes digitales et des rapports du parrain, tandis que le nombre de 300 à 500 femmes qui sont soumises à la torture et à de graves violations dans la prison d'Al-Kharj.
- Puisque le segment des expatriés yéménites est ciblé dans le cadre de la guerre d'agression contre le Yémen... pourquoi leurs cas, notamment la déportation forcée et l'imposition de frais injustes, n'ont-ils pas été inclus dans le dossier humanitaire ?
En effet, le régime saoudien mène une guerre contre l'ensemble du peuple yéménite, que ce soit chez lui ou à l'étranger, et c'est une guerre d'agression qui a commencé il y a longtemps, et les questions des droits et libertés des expatriés yéménites en Arabie saoudite relèvent de le cadre du dossier humanitaire car le régime saoudien utilise des cas du segment des expatriés et les inclut dans l'échange de prisonniers.
En conséquence, les questions des expatriés yéménites doivent être incluses dans les négociations, car il existe des chartes et des accords entre le Yémen et l'Arabie saoudite, mais le régime saoudien est revenu sur ce qui avait été signé, car le régime saoudien s'est engagé dans l'accord de Taëf à traiter le citoyen yéménite. résidant en Arabie saoudite en tant que citoyen saoudien, mais il pratique de nombreuses violations du droit des expatriés, telles que des insultes et des arrestations en raison de l'expiration de la résidence, imposant des frais dépassant 20 000 riyals saoudiens et prenant l'argent de l'expatrié sous prétexte qu'il n'est pas un Saoudien.
Parmi les formes d'exploitation les plus importantes auxquelles l'expatrié yéménite est exposé en Arabie saoudite, par exemple, figure la valeur du visa, qui s'élève à quinze mille riyals saoudiens, puis il bénéficie d'un délai de grâce de six mois pour transférer le parrainage. à une autre personne afin de doubler les frais et d'appliquer le programme Nitaqat, qui est appliqué par le système saoudien pour évaluer les établissements opérant sur le marché en fonction des taux de localisation, du nombre d'employés et du calcul des taux de salaire. Les établissements sont classés en quatre niveaux : platine, vert, jaune et rouge.
L'expatrié verse également une somme allant de trois à cinq mille et 650 riyals en échange de la carte et du renouvellement de résidence, et le reste au parrain à son arrivée en Arabie Saoudite. Quant au travail, c'est le partage, et il est impossible de trouver un emploi alors qu'il est un nouvel arrivant.
En l'absence d'un autre parrain, le premier parrain porte plainte contre le travailleur sous prétexte d'absence au travail ou de sa fuite pour que son institution fictive ne soit pas placée en zone rouge, et là commence le voyage de tourments et de souffrances, et pour annuler ce rapport, l'expatrié a besoin de quinze mille à vingt mille riyals. S'il ne trouve pas de travail, il sera arrêté et déporté.
En plus de tout ce qui précède, nous tenons à souligner que les professions autorisées pour l'expatrié yéménite sont limitées et sont des emplois minimaux, tels que porteurs, bergers et autres, et afin de passer d'une profession à une autre, modifier le profession nécessite un montant pouvant aller jusqu'à dix mille riyals saoudiens.
De plus, l'expatrié yéménite ne peut pas travailler dans des marchés fermés et continue d'être menacé d'arrestation et d'emprisonnement d'expulsion sous prétexte de violer le système, et l'expatrié est également soumis à des insultes et des injures.
- Combien de Yéménites sont expatriés dans différents pays du monde ?
Le nombre de Yéménites à l'étranger dépasse 14 millions et 200 mille, entre expatriés et immigrés, dont plus de deux millions en Arabie saoudite, sans compter les expatriés expulsés par le régime saoudien depuis le début de l'agression contre le Yémen, et leurs le nombre est estimé à environ un million et demi d'expatriés.
- Quel rôle le ministère des Affaires des expatriés a-t-il joué vis-à-vis de la droite bloquée au Soudan ?
Le ministère a joué un rôle central dans le processus d'évacuation en communiquant avec les organisations internationales, les Nations Unies et la Croix-Rouge internationale, et en faisant pression pour l'évacuation des ressortissants yéménites qui se trouvaient dans la ville de Port-Soudan. cinq mille citoyens ont été évacués vers Sanaa et Aden par air, et une partie par mer, et ce sont des étudiants et des expatriés, et il ne reste que ceux qui sont stables, et la plupart d'entre eux ont la nationalité soudanaise.
Lors de notre rencontre avec le Coordonnateur humanitaire, nous avons exprimé notre objection à leur expulsion vers Aden en raison du chaos sécuritaire dans les zones occupées et du danger de traverser Aden, et il y a des incidents qui se sont produits pour certains expatriés revenant par les gouvernorats du sud, et dans cette optique, il a été convenu avec le coordinateur des Nations unies qu'ils soient expulsés par voie aérienne vers l'aéroport de Sanaa ou par voie maritime vers Hodeidah.
Combien y a-t-il d'expatriés yéménites au Soudan ?
Le nombre de Yéménites au Soudan est d'environ 27 000.
- Quelle est l'ampleur de l'impact de l'agression sur l'activité du ministère ?
L'agression a laissé un grand impact sur la République du Yémen, sur les terres et les personnes, et a détruit l'infrastructure, tuant des femmes et des enfants, et a touché tous les Yéménites.
Comme d'autres institutions et agences gouvernementales, l'activité du ministère a été mise à mal du fait de l'agression, du blocus et de l'interruption des salaires, ce qui a eu un impact direct sur les différentes activités administratives et de service.
Pouvez-vous nous informer de la mise en œuvre du plan du ministère... et de ce qui a été accompli ?
Le ministère a un plan de base et il y a un plan lié à la vision nationale, et de nombreux projets ont été mis en œuvre, tels que la réglementation du ministère et la mise en réseau de la diplomatie populaire avec des expatriés yéménites dans plus de 92 pays, qui ont organisé des manifestations, des veillées, et les événements qui ont exposé le régime saoudien et révélé la réalité de l'agression contre le Yémen, et les faits que le régime saoudien cachait à l'opinion publique mondiale, et l'expatrié avait un rôle majeur à travers la diplomatie populaire, et nous sommes en contact permanent avec eux.
Nous avons également commencé à travailler sur la création de la base de données, et le Fonds d'aide aux expatriés a été approuvé et achevé, tandis qu'il y a des projets en cours de mise en œuvre en plus du projet de la Banque des expatriés, qui a été reporté à l'année prochaine en raison du manque de financement.
Quelle est la vision future du ministère ?
Nous aspirons au ministère des Affaires des expatriés à être un ministère de service et à fournir ses services gratuitement aux expatriés d'une manière qui contribue à orienter leurs investissements vers le pays, et si le capital migrant se déplace vers le pays d'origine, nous obtiendrons un résultat qualitatif saut et un grand gain pour le Yémen, et cela ne se fera pas sans la présence d'une administration moderne qui se soucie de l'expatrié et lui fournit tous les services, et Yémen Il possède une grande fortune représentée dans la capitale des expatriés.
- Quel message souhaitez-vous faire passer aux expatriés yéménites ?
Nous assurons tous les expatriés yéménites que le ministère des Affaires des expatriés fournit ses services gratuitement, en application des directives du chef de la révolution, Sayyid Abdul-Malik Badr Al-Din Al-Houthi, et du président du Conseil politique suprême Conseil, maréchal Mahdi Al-Mashat.
Je dis aussi aux expatriés que nous avons été trouvés pour les servir, et en cas de violation de leur droit, ou de vol de leur argent, ils n'ont qu'à se rendre au Ministère et nous agirons en tant qu'agent autorisé libre de charge.
Sanaa - Saba - interviewé par : Sadiq Saree
traduit par
A.A.A.
resource : saba
