Istanbul - Saba :
Le prisonnier libéré Nael Barghouti a affirmé hier que la réalité à laquelle sont confrontés les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes représente une catastrophe humanitaire, étant donné le mépris du monde pour leurs souffrances, alors que la communauté internationale accorde une attention particulière aux soins et à l'attention que reçoivent les prisonniers israéliens.
Dans des déclarations à la presse mercredi, Barghouti a souligné que l'attention exagérée dont nous sommes témoins pour les prisonniers de l'ennemi, y compris les visites officielles dans les pays arabes et les rencontres avec les dirigeants mondiaux, se heurte à un mépris total pour les familles des victimes du génocide à Gaza, martyrs et blessés, et pour le massacre quotidien perpétré contre les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Il a souligné que les prisons sont devenues des « cimetières pour les vivants », où les prisonniers sont soumis à la torture quotidienne, à une mise à mort lente et à la violation de leur dignité humaine dans des conditions sans précédent, même dans les périodes les plus sombres de l’histoire. Il a comparé ce qui se passe à l’Inquisition, un processus oublié par la civilisation, dans un silence international honteux.
Barghouti a appelé à une action urgente pour découvrir ce qui se passe à l’intérieur des prisons et dénoncer les politiques sionistes contre les prisonniers, tenant la communauté internationale responsable de sa complicité dans ces crimes en restant silencieuse.
Barghouti a été libéré le 19 février 2025, dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et l’ennemi sioniste. Ces derniers ont refusé d'achever la deuxième phase, qui aurait conduit à la fin du génocide à Gaza en cours depuis le 7 octobre 2023.
Nael Barghouti (67 ans) revêt une signification symbolique particulière pour les Palestiniens, car il a passé près de 45 ans dans les prisons israéliennes, la plus longue période passée par un prisonnier palestinien, selon l'Autorité palestinienne des affaires des prisonniers. C'est de là qu'il a gagné son surnom de « Doyen des prisonniers palestiniens ».
