Le Caire - Saba :
Les autorités égyptiennes ont expulsé des dizaines de militants étrangers arrivés dans le pays pour participer à la « Marche mondiale vers Gaza », tandis que d’autres subissent le même sort, selon les organisateurs de la marche.
Des centaines de participants venus d’environ 80 pays sont arrivés en Égypte cette semaine pour participer à la marche, un événement international visant à faire pression pour la levée du blocus israélien sur la bande de Gaza et à mettre en lumière l’aggravation de la crise humanitaire dans la région.
Les organisateurs ont indiqué que « les autorités égyptiennes ont empêché certains participants d'entrer, tandis que d'autres ont été détenus à l'aéroport du Caire et dans des hôtels de la capitale », précisant que « parmi les personnes détenues figurent des citoyens des États-Unis, d'Australie, des Pays-Bas, de France, d'Espagne, du Maroc et d'Algérie ».
Dans un communiqué publié mercredi soir, les organisateurs ont déclaré avoir « respecté toutes les exigences des autorités », soulignant avoir « collaboré pendant deux mois avec les ambassades égyptiennes dans plus de 15 pays, ainsi qu'avec le ministère des Affaires étrangères, afin de garantir la transparence à chaque étape des préparatifs de la marche ».
De son côté, Saif Abu Kishk, porte-parole de la Marche mondiale vers Gaza, a expliqué que « la déclaration du ministère égyptien des Affaires étrangères reprenait exactement les mêmes étapes que celles suivies par les organisateurs », précisant qu'ils avaient « soumis plus de 50 demandes officielles sans obtenir de réponse ».
Il a ajouté que « des forces de sécurité en civil ont perquisitionné des chambres d'hôtel, confisqué les téléphones des militants et fouillé leurs biens ». Il a souligné que « ces forces disposaient de listes de noms de certains étrangers et les ont interrogés, ce qui a conduit à l'arrestation de plusieurs d'entre eux et à la libération d'autres.»
Ces actions interviennent dans un contexte d'aggravation sans précédent de la crise humanitaire à Gaza, notamment depuis que les forces israéliennes ont fermé tous les points de passage le 2 mars, dans le contexte de la guerre dévastatrice qui sévit dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
