Gaza - Saba :
151 organisations de défense des droits humains et de la société civile de divers pays arabes ont exigé aujourd’hui la libération des militants du navire « Madeleine » et ont appelé à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza de la Palestine.
Hashd a affirmé jeudi dans un communiqué que les crimes de génocide commis par l'occupation contre les habitants de la bande de Gaza comprennent le meurtre d'enfants et de femmes, le ciblage de familles, la destruction d'infrastructures et d'abris, ainsi que l'imposition d'un blocus total et la famine visant à anéantir partiellement ou totalement la population de la bande. Elle a souligné que le bilan des morts s'élevait à plus de 53 000, sans compter environ 100 000 blessés, la destruction de plus de 80 % des bâtiments résidentiels et le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes à l'intérieur de la bande de Gaza.
Au mépris de la solidarité internationale envers la population de la bande de Gaza, les forces d'occupation israéliennes ont détourné le navire Madeleine, qui transportait de l'aide alimentaire destinée aux personnes assiégées dans la bande de Gaza, à l'aube du lundi 9 juin. Dans ce contexte, les organisations soussignées condamnent l'enlèvement par les forces d'occupation israéliennes des militants et des sympathisants présents à bord du navire.
La déclaration souligne que l'incapacité persistante de la communauté internationale à mettre un terme à ces crimes, illustrée récemment par l'incapacité du Conseil de sécurité à adopter une résolution mettant fin à l'agression en raison du veto américain, pour la cinquante-huitième fois depuis 1947, contre les droits du peuple palestinien, témoigne d'une complicité alarmante avec le régime d'occupation brutal des territoires palestiniens.
Les organismes soussignés, notamment les Nations Unies et les organisations régionales, les ont également appelés à prendre des mesures immédiates et efficaces pour garantir l'application des règles et normes du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme, et à activer les mandats de la Cour internationale de Justice et de la Cour pénale internationale.
La déclaration souligne que le blocus continu de la bande de Gaza et le refus d'acheminer des fournitures humanitaires constituent un crime contre l'humanité au regard du droit international, notamment au regard des dispositions des Conventions de Genève, notamment l'article 33 de la Quatrième Convention de Genève, qui interdit les châtiments collectifs, et la résolution 2417 du Conseil de sécurité, qui condamne l'utilisation de la famine comme arme de conflit armé.
Les organisations soussignées appellent le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, le Rapporteur spécial sur le droit à la santé et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à agir d'urgence afin d'exercer toutes les pressions diplomatiques et juridiques possibles pour obtenir la levée du blocus de Gaza et demander des comptes aux autorités d'occupation devant les instances internationales compétentes.
Elles ont également appelé à une solidarité totale avec les militants internationaux à bord de la Madeleine, exigeant leur libération immédiate et la garantie de leur sécurité. Ils ont également appelé à encourager l'envoi de flottilles de la liberté supplémentaires et de marches à pied vers le point de passage de Rafah et les frontières maritimes afin de briser le blocus imposé à la bande de Gaza. Ils ont également appelé à intensifier les campagnes de pression populaire et diplomatique dans les capitales du monde et auprès des institutions de l'ONU pour mettre fin à l'agression, lever le blocus et obtenir justice pour les victimes.
La déclaration a souligné que chaque jour qui passe sous ce siège meurtrier est un nouveau jour de souffrance et de mort injustifiée, soulignant que le silence international ne constitue pas une neutralité, mais plutôt une complicité dans ce crime.
