Bruxelles - Saba :
La Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaya Kallas, a annoncé hier que l'accord d'association UE-Israël serait révisé dans le contexte de la situation « catastrophique » à Gaza.
« Nous disposons d'une forte majorité en faveur de la révision de l'article 2 (sur le respect des droits de l'homme) de l'accord de partenariat avec Israël. Nous allons donc procéder à cette révision », a déclaré M. Kallas à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne à Bruxelles mardi.
Elle a noté qu'une « forte majorité » des ministres des Affaires étrangères de l'UE réunis à Bruxelles soutenait une telle révision de l'accord d'association UE-Israël à la lumière des événements à Gaza.
Elle a poursuivi : « La situation à Gaza est catastrophique. L'aide autorisée par Israël n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. L'aide doit être acheminée immédiatement, sans entrave et à grande échelle, car c'est ce dont nous avons besoin. »
Kallas a déclaré que les sanctions de l'UE contre les colons étaient prêtes, mais qu'un État membre les avait jusqu'à présent bloquées, sans nommer le pays.
S'exprimant au Parlement, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a salué la décision de l'UE, affirmant que 17 des 27 États membres soutenaient cette démarche.
Les dirigeants britannique, français et canadien ont confirmé hier qu'ils prendraient des « mesures concrètes » si l'occupation israélienne ne cessait pas son offensive militaire sur la bande de Gaza et ne levait pas les restrictions sur l'aide humanitaire.
Dans une déclaration commune, les dirigeants des trois pays ont souligné leur ferme opposition à l'expansion des opérations militaires israéliennes à Gaza, soulignant que le niveau de souffrance humanitaire à Gaza est insupportable.
La Grande-Bretagne a également annoncé aujourd'hui qu'elle avait imposé des sanctions aux colons, aux avant-postes et aux organisations qui soutiennent la violence contre les Palestiniens en Cisjordanie, et qu'elle avait suspendu l'accord de libre-échange avec l'occupation israélienne, à la lumière de l'expansion de ses opérations militaires à Gaza.
Depuis le 2 mars, l'occupation israélienne a fermé les points de passage de la bande de Gaza à l'entrée de nourriture, de secours, d'aide médicale et de marchandises, provoquant une détérioration significative de la situation humanitaire des citoyens palestiniens.
Depuis le 7 octobre 2023, les forces d’occupation israéliennes ont lancé une agression contre la bande de Gaza, entraînant la mort de 53 573 civils, dont la majorité étaient des enfants et des femmes, et la blessure de 121 688 autres. Il s'agit d'un bilan préliminaire, un certain nombre de victimes étant encore ensevelies sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
