Sanaa - Saba :
Le ministère de la Santé et de l'Environnement a organisé aujourd'hui un stand de solidarité en soutien à la population de la bande de Gaza et en rejet des massacres et de la famine dont elle est victime de la part de l'entité sioniste, avec le soutien des États-Unis.
Les participants à ce stand, auquel participaient le vice-ministre de la Santé et de l'Environnement, le Dr Nasher Al-Qoud, les sous-secrétaires du ministère et les directeurs généraux et de programmes, ont dénoncé le silence international et l'inaction arabe et islamique face aux massacres quotidiens, aux crimes de génocide et à la famine systématique auxquels sont soumis nos frères et sœurs de Gaza.
Ils ont souligné que le recours à la famine et le refus d'acheminer des fournitures médicales à la population de Gaza constituent un crime impardonnable et une tache sur l'humanité.
Ils ont rappelé que les enfants de Gaza sont non seulement morts de faim et de maladie à cause du blocus sioniste, mais que l'humanité, la conscience humaine et le droit international et humanitaire ont également péri.
Un communiqué publié à l'issue de la veillée, lu par le porte-parole officiel du ministère, le Dr Anis Al-Asbahi, a souligné que ce qui se passe à Gaza est un crime de guerre organisé, perpétré sous les yeux d'un monde qui prétend respecter la liberté, la justice et les droits humains.
Des milliers de Palestiniens sont morts en martyrs, victimes de la famine ou d'un génocide, dans ce que l'on appelle des « pièges mortels », tandis que des milliers d'autres attendent un sort similaire, confrontés à des pénuries de nourriture, de lait et de médicaments.
Le communiqué précise que le bilan de l'agression depuis le 7 octobre 2023 s'élève à 61 158 morts et 151 442 blessés. Depuis la reprise de l'agression le 18 mars, la bande de Gaza a enregistré 9 654 morts et 39 401 blessés.
Il a indiqué que le nombre de victimes tentant d'obtenir de l'aide alimentaire au cours des dernières heures a atteint 87 martyrs et 570 blessés, portant le total à 1 655 martyrs et plus de 11 800 blessés.
Selon le communiqué, plus de cinq nouveaux décès sont enregistrés quotidiennement en raison de la famine et de la malnutrition, portant le bilan des victimes de la guerre de famine à 193, dont 96 enfants. Plus de 100 000 enfants de moins de deux ans, dont 40 000 nourrissons de moins d'un an, sont menacés d'une mort massive imminente dans les jours à venir, compte tenu du manque total de lait maternisé et de compléments nutritionnels, de la fermeture continue des points de passage et de l'interdiction d'entrée des fournitures même les plus élémentaires.
Le communiqué a indiqué que les hôpitaux et les centres de santé ont enregistré une augmentation quotidienne de centaines de cas de malnutrition sévère, potentiellement mortelle, ces derniers jours, sans capacité d'intervention ni de traitement en raison du quasi-effondrement du secteur de la santé et du manque de ressources médicales et alimentaires.
Le nombre total de décès dus à la famine et à la malnutrition a atteint 193, dont 96 enfants.
La déclaration souligne également que l'entreprise humanitaire américaine est devenue un instrument criminel contribuant à la famine et à l'assassinat de civils, dans un projet qui va au-delà de la famine et vise à détruire les fondements de la vie palestinienne, prélude au projet de déplacement forcé.
La déclaration tient l'administration américaine pleinement responsable de la guerre systématique de famine et de génocide visant le peuple palestinien dans la bande de Gaza, dans un contexte d'agression israélienne croissante, de blocus permanent et d'interdiction d'entrée de nourriture, de médicaments et d'aide humanitaire.
La déclaration appelle toutes les forces vives de la nation et les peuples libres du monde à agir d'urgence et à poursuivre et intensifier les actions populaires dans diverses villes et capitales du monde, y compris sur de nouvelles places, et à organiser des sit-in devant le siège des Nations Unies et les ambassades sionistes et américaines, révélant ainsi leur rôle dans ce crime organisé, considéré comme l'un des crimes les plus horribles de l'ère moderne. La déclaration appelait également le monde à entendre un message clair : non à la guerre d'extermination, non au blocus de Gaza, non à la famine, oui aux poursuites judiciaires contre les dirigeants de l'occupation et condamnait « l'agression sioniste et la politique de famine et de génocide contre les civils dans la bande de Gaza ».
Elle soulignait la nécessité de lever complètement le blocus criminel et d'agir d'urgence au niveau international pour mettre un terme à ce massacre au ralenti.
La déclaration appelait à l'entrée de lait maternisé, de compléments alimentaires, de médicaments, de fournitures médicales et d'équipes médicales dans la bande de Gaza, ainsi qu'à l'ouverture immédiate et inconditionnelle des points de passage.
