Beyrouth - Saba :
Le député Mohammad Raad, chef du bloc « Loyauté à la Résistance » du Hezbollah, a souligné hier vendredi que la décision du gouvernement libanais de retirer les armes de la résistance constituait une « grave menace » pour la souveraineté du pays et mettait en lumière le chaos sécuritaire intérieur. Il a qualifié la remise des armes de « suicide » que la résistance n’acceptera pas.
Dans une interview accordée à la chaîne Al-Manar, Raad a déclaré : « Ceux qui exigent que nous remettions nos armes sont comme ceux qui exigent que nous abandonnions notre honneur. » Il a ajouté : « Nous n’avons pas l’intention de nous suicider, et la résistance restera une arme dégainée face à l’ennemi. C’est elle qui a protégé le Liban de 1982 à 2025 et a contrecarré son projet expansionniste.»
Raad a accusé les États-Unis et Israël de faire pression sur le gouvernement pour qu’il impose un calendrier servant les intérêts de l’ennemi, soulignant que la décision du gouvernement n’était pas le fruit d’un consensus national, mais résultait plutôt de « certains insistant pour plaire aux Américains et signer le document Barak pour démontrer leur obéissance ».
Il a souligné que la résistance est prête à discuter de la stratégie de défense, mais refuse d’imposer des décisions sécuritaires sensibles en dehors du consensus national.
Il a souligné que le parti n’a pas encore décidé s’il resterait au gouvernement, mais qu’il considère que la décision du gouvernement ouvre la voie à des tensions internes sans réelles garanties de sécurité et de stabilité.
