Bruxelles - SABA :
La Belgique s'apprête à durcir considérablement ses règles d'asile pour les réfugiés à partir de lundi. Ces mesures constituent la première étape de l'une des réformes les plus complexes de l'histoire du Royaume en matière d'immigration, annoncée précédemment par le gouvernement belge.
À partir de lundi, les réfugiés ayant déjà obtenu un statut de protection ou l'asile dans un autre pays de l'UE ne pourront plus demander l'asile dans le Royaume.
Le mois dernier, le Parlement fédéral a approuvé une série de mesures visant à restreindre l'accès au système d'accueil belge.
La ministre des Réfugiés, Anneleen Van Bossuyt, les a qualifiées de « mesures de crise ».
À la veille de l'entrée en vigueur de la loi, la ministre belge a déclaré : « L'asile est une protection. Ceux qui l'ont obtenu dans d'autres pays européens ne doivent pas pouvoir accéder à nos refuges. L'ère du trafic de protection doit prendre fin. »
En outre, les autorités devraient accélérer le traitement des demandes de protection et d'asile, et les personnes dont la demande a été rejetée dans un autre pays de l'UE se verront également refuser le droit de demander l'asile en Belgique.
En vertu de la loi, à compter d'août prochain, il sera également impossible pour un parent ou un mineur de demander une prolongation du statut de réfugié sans autre motif valable.
La Belgique devrait durcir considérablement ses règles de regroupement familial pour les étrangers présents dans le Royaume à la mi-août.
Les autorités belges mettent actuellement en œuvre certaines des réformes sociales les plus impopulaires, notamment le relèvement de l'âge de la retraite, la réduction des allocations de chômage et la limitation de la durée de ces allocations à deux ans pour les citoyens valides.
En outre, les nouvelles autorités prévoient de réduire considérablement les coûts administratifs et de durcir la politique d'immigration.
