Bruxelles - Saba :
La rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la Palestine, Francesca Albanese, a confirmé mardi que l’Union européenne était « légalement tenue » de suspendre l’accord d’association avec Israël.
À l’occasion de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE consacrée à la suspension de l’accord d’association avec Israël, Mme Albanese a commenté mardi sur la plateforme X que la discussion, lors de cette réunion, sur la question de savoir si Israël avait violé les droits de l’homme était absurde, soulignant que la Cour internationale de Justice et plusieurs organes des Nations Unies avaient déjà tranché cette question.
Elle a ajouté que de nombreuses études indiquent que l’Union européenne est non seulement le premier partenaire commercial d’Israël, mais aussi son principal investisseur.
La rapporteuse spéciale des Nations Unies a appelé l’Union européenne à suspendre l’accord d’association avec Israël.
Elle a noté que les exportations de l'UE vers Israël ont augmenté de 1,2 milliard de dollars entre 2023 et 2024.
Elle a souligné la nécessité de mettre un terme aux exportations de l'UE vers Israël, expliquant que « la poursuite des échanges commerciaux avec une économie étroitement liée à l'occupation, à l'apartheid et au génocide constitue une complicité et porte atteinte à l'ordre juridique international ».
Elle a noté que l'UE avait « manqué moralement et juridiquement aux Palestiniens », soulignant que le bloc était confronté à deux choix : soit « aggraver cette situation sombre, soit défendre les valeurs qu'il prétend représenter ».
Les ministres des Affaires étrangères des États membres de l'UE se réunissent à Bruxelles, en Belgique, pour discuter d'éventuelles sanctions contre Israël pour les violations des droits humains dans les territoires palestiniens occupés.
Sur la base d'appels publics et d'une proposition néerlandaise, l'Union européenne a entamé le 20 mai la révision de l'accord d'association avec Israël, sous réserve du respect des droits humains et du droit international.
Les experts estiment qu'une suspension totale de l'accord est peu probable, car elle requiert l'unanimité des États membres. Toutefois, la suspension de certaines dispositions relatives au libre-échange, à la recherche scientifique, à la technologie, à la culture et au dialogue politique, qui nécessitent une majorité, est envisageable.
L'Espagne, l'Irlande et la Slovénie soutiennent la suspension de l'accord d'association européen avec Israël, tandis que l'Allemagne, l'Autriche, la République tchèque et la Hongrie s'y opposent.
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