La Haye – Saba :
L’ambassadeur d’Afrique du Sud aux Pays-Bas, Vusi Madonsela, a condamné mardi les pratiques persistantes d’Israël qui perpétuent l’occupation et le génocide dans la bande de Gaza, malgré les avis consultatifs et les mesures conservatoires rendus par la Cour internationale de Justice (CIJ) ordonnant à Tel-Aviv de se conformer au droit international relatif à la protection des droits de l’homme.
M. Madonsela a confirmé dans une interview à la presse que la situation dans la bande de Gaza s’était aggravée depuis que son pays a intenté une action en justice contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), l’accusant de génocide dans la bande. Il a indiqué qu’Israël n’était pas disposé à se conformer aux mesures conservatoires de la Cour, selon l’agence de presse officielle palestinienne.
Il a déclaré : « Nous pensons que la décision de l’Afrique du Sud de saisir la Cour internationale de Justice était judicieuse. La situation était alors dangereuse, mais nous pensons que la situation dans la bande de Gaza s’est aggravée, ce qui confirme le bien-fondé de la décision de l’Afrique du Sud de saisir la Cour pour obtenir des mesures provisoires dans un premier temps.»
L’ambassadeur sud-africain a expliqué qu’« Israël ne souhaite pas se conformer aux mesures provisoires » prononcées par la Cour.
Il a ajouté : « La communauté internationale elle-même estime que la situation à Gaza ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui si Israël avait respecté les mesures provisoires.»
Il a souligné qu’Israël ne s’était pas conformé à l’avis consultatif appelant à un retrait complet des territoires occupés dans un délai d’un an, ajoutant : « Nous ne voyons aucun signe indiquant qu’Israël soit prêt à s’y conformer.»
Madonsela a estimé qu’Israël avait transformé la distribution de l’aide humanitaire en un « piège mortel » en défiant ces mesures.
Il a poursuivi : « Les mesures prises par Israël dans le cadre du mécanisme actuel de distribution de l’aide sont totalement incompatibles avec les mesures provisoires annoncées par la Cour l’année dernière.»
Dans son évaluation de la proposition israélienne de transformer la zone de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, en une « ville humanitaire » vers laquelle les Palestiniens seraient contraints de fuir sans quitter le territoire, le responsable sud-africain a déclaré : « Le soi-disant camp humanitaire, de notre point de vue, n’est rien d’autre qu’un camp de concentration et contredit ouvertement l’avis consultatif contre l’occupation.»
Avec le soutien des États-Unis et de l’Europe, l’armée ennemie israélienne continue de commettre des crimes de génocide dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 58 479 civils palestiniens, dont une majorité d’enfants et de femmes, et blessant 139 355 autres. Il s’agit d’un bilan préliminaire, des milliers de victimes gisant toujours sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
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