Sanaa - (Saba) :
Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Jamal Amer, a rencontré dimanche le coordonnateur résident des Nations Unies, Julien Harneis.
Lors de la réunion, le ministre Amer a écouté un rapport du coordonnateur résident sur les mesures concrètes à prendre pour mettre en œuvre le projet d'approvisionnement en eau de Ta'izz, soulignant l'importance des projets de développement au service des citoyens.
Les discussions ont porté sur les répercussions de l'agression sioniste contre l'aéroport de Sanaa et le ciblage des avions de Yemenia, notamment le problème des citoyens bloqués dans l'impossibilité de rentrer chez eux, ainsi que celui des nombreux expatriés et étudiants qui ne peuvent pas quitter le pays via l'aéroport de Sanaa.
La réunion a également abordé le problème du transport des médicaments et des fournitures médicales et thérapeutiques nécessitant un transport aérien, notamment ceux destinés aux greffes de rein, aux maladies chroniques et aux patients atteints de maladies rénales.
Au cours de la réunion, le ministre des Affaires étrangères a souligné l'importance de trouver des solutions urgentes pour le transport des médicaments et des fournitures médicales et thérapeutiques, car il s'agit de questions humanitaires urgentes.
Le ministre Amer a remis deux lettres au Coordonnateur résident des Nations Unies, adressées aux dirigeants de l'ONU, représentés par le Président de l'Assemblée générale, le Président du Conseil de sécurité et le Secrétaire général.
Ces deux lettres exigeaient une rectification de la représentation du Yémen auprès des Nations Unies et la fin des pratiques de l'autre partie qui menacent l'unité et la souveraineté du pays et compromettent les efforts de paix.
Dans la première lettre, le ministre Amer a abordé la situation actuelle de la représentation du Yémen auprès des Nations Unies, soulignant la nécessité de corriger le processus afin de garantir une représentation légitime et effective.
Il a affirmé que Sanaa respecte la Charte des Nations Unies et a appelé à la mise en œuvre de ses principes et de son esprit, notamment ceux liés à la souveraineté nationale, au droit à l'autodétermination et à la représentation légitime.
Il a considéré le maintien du siège du Yémen à une entité dépourvue de tout statut constitutionnel, réaliste ou populaire comme un paradoxe juridique et politique qui porte atteinte aux droits du peuple yéménite, nuit à la crédibilité des Nations Unies et entrave toute chance de paix véritable.
La lettre souligne que la seule autorité effective exerçant une véritable souveraineté sur le terrain est le Conseil politique suprême et le Gouvernement de changement et de construction, qui siègent dans la capitale, Sanaa.
Ces autorités gèrent les intérêts de la majorité du peuple yéménite, supervisent les institutions vitales et tirent leur légitimité de la volonté inébranlable du peuple.
Dans sa lettre, le ministre Amer décrit le soi-disant « Conseil présidentiel de direction » comme un « produit de la volonté étrangère », dépourvu de toute légitimité constitutionnelle, populaire ou géographique, et dont les décisions sont dictées par ses créateurs et ses bailleurs de fonds.
Il souligne que continuer à accorder à cette entité le droit de parler au nom du Yémen revient à reconnaître la primauté des volontés étrangères sur la volonté nationale, ce qui est en contradiction flagrante avec l'article 2, paragraphe 7, de la Charte des Nations Unies.
La lettre évoque le chaos généralisé et l'effondrement systématique des zones nominalement sous l'autorité du soi-disant « Conseil présidentiel de direction », accompagnés de vastes protestations populaires et de manifestations répétées rejetant l'autorité de cette entité.
Dans la seconde lettre, le ministre des Affaires étrangères exprime sa vive préoccupation face à l'escalade systématique et dangereuse menée par l'autre partie, expliquant que ces mesures unilatérales, contraires aux résolutions du Conseil de sécurité et au droit international humanitaire, sont devenues une « guerre systématique », ciblant les citoyens dans leurs droits les plus fondamentaux et visant à instaurer par la force un état séparatiste.
