Téhéran – Saba :
Le président iranien Massoud Pezeshkian a souligné hier samedi que croire que son pays puisse être contraint d’accepter des exigences déraisonnables et un deux poids deux mesures sous la pression, ou de s’asseoir à la table des négociations, face à l’agression continue de l’entité sioniste, est une illusion dénuée de toute réalité.
Ces propos ont été tenus lors d’un entretien téléphonique entre Pezeshkian et le président français Emmanuel Macron samedi soir, selon l’agence de presse iranienne Tasnim.
Le président iranien a déclaré : « J’ai adopté cette position avec le slogan de la réconciliation interne et de l’ouverture au monde, mais l’entité sioniste a cherché dès le premier jour, par l’assassinat du martyr Haniyeh, à perturber et à entraver ces objectifs.»
Il a ajouté que l'Iran n'avait jamais cherché à se doter de l'arme nucléaire, se fondant sur ses principes idéologiques et la fatwa du Guide suprême. Il a souligné que l'Iran avait toujours été disposé à parvenir à une entente et à un accord par le dialogue et la coopération, « mais les grandes puissances, au lieu d'accepter nos arguments, ont préféré croire aux mensonges d'une entité cherchant à déstabiliser la région ».
Il a souligné que l'Iran ne cherchait ni la guerre ni le bain de sang, mais qu'il n'hésiterait jamais à se défendre avec force. Il a ajouté : « Nous avons toujours privilégié la résolution des problèmes par la voie diplomatique, mais quiconque s'imagine que l'Iran se soumettra à la pression et acceptera des exigences irrationnelles, ou qu'il négociera pendant que les attaques sionistes se poursuivent, se trompe.»
Pezeshkian a souligné que les responsables américains avaient insisté à plusieurs reprises, lors des négociations, sur le fait que l'entité israélienne ne lançait aucune agression sans la coordination et l'approbation américaines. « Par conséquent, les attaques actuelles ont également eu lieu avec le feu vert américain. Si Washington le souhaitait vraiment, il pourrait maîtriser cette entité et la ramener à sa véritable dimension.»
De son côté, le président français Emmanuel Macron a affirmé lors de cet entretien que la France était prête à jouer un rôle plus actif dans la résolution du dossier nucléaire iranien, ajoutant que Paris n'était pas au courant de l'intention d'Israël d'attaquer l'Iran et n'y était impliqué d'aucune manière.
Il a exprimé l'espoir que ces développements n'affecteraient pas les relations et la coopération entre les deux pays, soulignant que la France adoptait une position ferme face aux attaques sionistes contre Gaza et « continuerait d'adhérer à cette approche ».
