Ottawa – Saba :
Le journal canadien Toronto Star a révélé ce matin, mardi, que la police canadienne avait ouvert une enquête sur des soldats israéliens ayant la double nationalité, accusés d'avoir commis des crimes de guerre dans la bande de Gaza.
Selon le journal, l'enquête a débuté il y a environ un an et demi, début 2024, et se déroule dans le plus grand secret, à l'abri des médias.
Suite à la publication du rapport, la police canadienne a confirmé enquêter sur des crimes de guerre liés à ce qu'elle a appelé « le conflit armé entre Israël et le Hamas », mais a refusé de divulguer les détails de la portée ou des objectifs de l'enquête, selon l'agence de presse Ma'an.
Cette enquête secrète est relativement inhabituelle et contraste avec l'approche publiquement reconnue adoptée par la police canadienne pour toutes les questions liées aux enquêtes sur les crimes de guerre en Ukraine. Dans le cas de l'Ukraine, la Gendarmerie royale du Canada a mis en place une ligne directe dédiée aux demandes de renseignements, un site web dédié, mené des entrevues très médiatisées et diffusé des enregistrements, ainsi que de nombreuses annonces appelant à porter plainte et à obtenir des certificats de citoyenneté canadienne pour les personnes soupçonnées d'avoir commis des crimes contre l'humanité à Gaza.
Avec le soutien des États-Unis et de l'Europe, l'armée ennemie israélienne commet des crimes génocidaires dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 54 470 civils palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, et en blessant 124 693 autres, à la date d'hier. Il s'agit d'un bilan préliminaire, des milliers de victimes étant toujours ensevelies sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
