Gaza - Saba :
Le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a estimé hier que la diffusion par l’armée ennemie sioniste d’une vidéo « fabriquée et trompeuse » dimanche constituait une tentative de dissimuler le massacre perpétré contre des civils devant les centres de distribution d’« aide humanitaire israélo-américaine » de la ville de Rafah, qui a fait 31 morts et 200 blessés parmi les civils.
Le Bureau a déclaré dans un communiqué de presse que « la publication de la vidéo plus de 15 heures après le massacre confirme qu’elle fait partie d’une campagne médiatique délibérée visant à disculper l’ennemi », s’interrogeant : « Si l’avion de reconnaissance a filmé l’événement, pourquoi n’a-t-elle pas été diffusée à ce moment-là ?» Le communiqué ajoute que les affirmations de l'ennemi selon lesquelles des « hommes armés locaux » auraient ouvert le feu sur la foule sont un « mensonge éhonté », contredisant les témoignages des survivants et les faits sur le terrain, qui confirment que les victimes ont été tuées par des tirs directs de l'armée ennemie, sans aucun affrontement ni échange de tirs dans la zone entièrement contrôlée par l'ennemi.
Le bureau souligne que la vidéo publiée a été filmée à l'est de Khan Younis, et non à l'ouest de Rafah, où le massacre a eu lieu. Elle montre également un chaos délibéré impliquant des « gangs locaux connus pour leurs liens avec l'ennemi », qui ont pillé l'aide et tiré en l'air pour semer la terreur, tentant ainsi de justifier les tirs ultérieurs des forces ennemies.
Le communiqué ajoute que la vidéo comporte un détail scandaleux qui sape fondamentalement le récit israélien, montrant la distribution de « sacs de farine », alors que la prétendue « aide israélo-américaine » ne comprend pas de farine, mais plutôt du matériel volé à des organisations internationales, notamment à la Fondation Rahma, ce qui confirme la fabrication de la scène. Le communiqué a également démenti les allégations de l'ennemi selon lesquelles le Hamas entraverait l'entrée de l'aide, soulignant que c'est lui qui empêche l'acheminement de l'aide, ferme les points de passage, cible les camions et perturbe la coordination humanitaire depuis plus de 90 jours, dans le cadre d'une politique systématique de famine et de génocide.
Le communiqué a rappelé que depuis le début de son agression, l'ennemi a utilisé des clips fabriqués et pré-produits pour justifier ses crimes, le plus récent étant sa tentative de justifier le bombardement des écoles de l'UNRWA en invoquant la présence de « militants », alors qu'en réalité, toutes les victimes étaient des civils.
Le Bureau des médias du gouvernement a conclu son communiqué en soulignant que la vidéo publiée ne saurait absoudre l'ennemi d'un crime avéré et avéré, consistant à tirer sur des civils affamés en quête de moyens de subsistance, soulignant que « les massacres de Rafah témoignent d'un massacre qui ne peut être effacé par une vidéo sombre et fabriquée ». À l'aube du 18 mars 2025, l'ennemi a repris son agression et renforcé le siège de la bande de Gaza, après une interruption de deux mois dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Cependant, l'ennemi a violé les termes de l'accord tout au long de la période de trêve.
