Gaza - Saba :
Le Mouvement de résistance islamique (Hamas) a annoncé aujourd’hui dimanche avoir soumis sa réponse à la proposition de l'envoyé américain Steve Witkoff aux médiateurs concernant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et un échange de prisonniers.
Le mouvement a déclaré que cette réponse comprenait « un cessez-le-feu permanent, un retrait complet de la bande de Gaza et la garantie de l'acheminement de l'aide à notre peuple et à nos familles dans la bande ».
La réponse du mouvement comprenait la libération de 10 prisonniers israéliens vivants et de 18 corps en plusieurs fois, en échange d'un nombre convenu de prisonniers palestiniens pendant un cessez-le-feu de 60 jours. Durant cette période, des négociations seront menées pour mettre fin au génocide et retirer les forces israéliennes (du soi-disant ‘Israël’) de la bande de Gaza. Quatre prisonniers vivants seront libérés le premier jour, deux le 30e jour et quatre le 60e jour. Six corps seront libérés le 10e jour, six le 30e jour et six le 50e jour.
Selon la réponse du mouvement, « l'aide sera acheminée à Gaza immédiatement après l'approbation de l'accord de cessez-le-feu, conformément au protocole humanitaire inclus dans l'accord du 19 janvier 2025, par l'intermédiaire des Nations Unies, de ses agences et d'autres organisations, dont le Croissant-Rouge.»
La réponse comprenait une clause concernant « la réhabilitation des infrastructures (électricité, eau, assainissement, communications et routes) et l'acheminement des matériaux nécessaires, notamment des matériaux de construction ; la réhabilitation et le fonctionnement des hôpitaux, des centres de santé, des écoles et des boulangeries dans toutes les zones de la bande de Gaza ; l'autorisation pour les habitants de Gaza de se déplacer sans restriction vers et depuis la bande de Gaza par le point de passage de Rafah ; et la reprise de la circulation des marchandises et du commerce. »
Selon la réponse du Hamas, les négociations permettront de finaliser les arrangements et les plans pour la reconstruction des habitations, des installations et des infrastructures détruites pendant la guerre, ainsi que pour le soutien aux personnes touchées par la guerre. Le plan de reconstruction de la bande de Gaza de la Palestine débutera sur une période de trois à cinq ans, sous la supervision de plusieurs pays et organisations, dont l'Égypte, le Qatar et les Nations Unies (ONU).
La réponse souligne que « toutes les activités militaires israéliennes à Gaza cesseront dès l'entrée en vigueur du présent accord ». Pendant la période de cessez-le-feu, les vols militaires et de reconnaissance seront suspendus dans la bande de Gaza dix heures par jour et douze heures pendant la période d'échange de prisonniers et de détenus.
La réponse prévoit également le retrait des forces israéliennes : le premier jour, quatre prisonniers israéliens encore en vie seront libérés, à condition que les forces israéliennes se retirent sur leurs positions d'avant le 2 mars 2025, dans toutes les zones de la bande de Gaza, conformément aux cartes stipulées dans l'accord du 19 janvier 2025. »
Concernant les négociations, le Hamas a répondu que « dès le premier jour, des négociations indirectes débuteront sous l'égide des médiateurs garants du cessez-le-feu permanent, sur les sujets suivants : les conditions et modalités de l'échange de tous les prisonniers israéliens restants contre un nombre convenu de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, la déclaration d'un cessez-le-feu permanent et le retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza. »
Selon la réponse du Hamas à la proposition de Witkoff (du US), « en échange de la libération des dix prisonniers israéliens vivants et des 18 corps, un nombre convenu d'un commun accord de prisonniers palestiniens et de corps sera libéré, et les prisonniers vivants seront libérés. » Les corps seront restitués simultanément et selon un mécanisme convenu.
Faisant clairement preuve de partialité envers l'ennemi israélien, l'envoyé américain Witkoff a qualifié la réponse du Hamas de « totalement inacceptable ».
Witkoff a tweeté : « J'ai reçu la réponse du Hamas à la proposition américaine. Elle est totalement inacceptable et ne fera que nous conduire à un recul. » Le Hamas doit accepter la proposition-cadre que nous avons présentée comme base pour les pourparlers indirects, que nous pourrons entamer dès la semaine prochaine.
Il a ajouté : « C’est la seule façon de conclure un accord de cessez-le-feu de 60 jours, aux termes duquel la moitié des prisonniers vivants et l’autre moitié des morts seront restitués, et grâce auquel nous pourrons mener de bonne foi des négociations de fond dans le cadre des pourparlers indirects, en vue de parvenir à un cessez-le-feu permanent.»
Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi soir qu'« un accord de cessez-le-feu à Gaza est très proche ».
Selon Quds Press, Trump de l’Amérique a expliqué, lors d'une rencontre avec des journalistes à la Maison Blanche, qu'il annoncerait le cessez-le-feu aujourd'hui ou demain, sans fournir de détails.
Le Mouvement de résistance islamique (Hamas) avait révélé plus tôt vendredi qu'il consultait les factions palestiniennes au sujet d'une proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le mouvement a indiqué dans un communiqué qu'il consultait les forces et factions palestiniennes au sujet de la proposition de cessez-le-feu récemment reçue de M. Witkoff par l'intermédiaire de médiateurs.
Le Hamas a annoncé jeudi que ses dirigeants avaient reçu la proposition de l'envoyé américain Steve Witkoff visant à mettre fin à l'agression israélienne contre la bande de Gaza.
L'armée israélienne persiste à refuser l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, entré en vigueur le 19 janvier et ayant duré environ deux mois, après 471 jours de génocide.
Avec le soutien américain et européen, l’armée ennemie israélienne commet des crimes génocidaires dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 54 381 civils, dont une majorité d’enfants et de femmes, et en blessant 124 054 autres, samedi après-midi. Il s’agit d’un bilan préliminaire, des milliers de victimes étant toujours ensevelies sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
