Ramallah - Saba :
Le directeur exécutif de la Fondation humanitaire pour Gaza, soutenue par les États-Unis, a annoncé brusquement et immédiatement sa démission alors que l'organisation se préparait à fournir de l'aide à la bande de Gaza de la Palestine assiégée et sinistrée.
Jake Wood, a expliqué, dans un communiqué publié dimanche par la fondation, qu'il avait été contraint de partir après avoir été convaincu que l'organisation ne pouvait pas accomplir sa mission tout en adhérant aux « principes humanitaires ».
Wood a déclaré qu'il avait été invité il y a deux mois à diriger les efforts de la Fondation humanitaire pour Gaza en raison de son expérience dans les opérations humanitaires.
« Comme beaucoup de gens dans le monde, j'ai été horrifié et le cœur brisé » par la crise de la faim à Gaza, a-t-il ajouté, et je me suis senti obligé de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour alléger les souffrances des civils dans la bande de Gaza.
Il a souligné que la mise en œuvre de ce plan semble impossible sans violer les principes humanitaires fondamentaux. Concernant la neutralité, l’impartialité et l’indépendance, des principes sur lesquels il a déclaré qu’il ne transigerait pas.
Wood a exhorté Israël à élargir considérablement la portée de l’aide fournie aux habitants de la bande de Gaza par tous les mécanismes.
La démission de Wood représente un coup dur pour les efforts de l'entité occupante pour reprendre l'aide à Gaza selon ses propres conditions, et il n'est pas certain que l'organisation soit en mesure de poursuivre ses opérations prévues.
Abdel Nasser Al-Ajrami, président de l'Association des boulangeries de Gaza, a confirmé lundi que toutes les boulangeries opérant dans le centre de la bande de Gaza qui travaillaient avec le Programme alimentaire mondial ont cessé leurs activités.
Selon l'agence Palestine Today, Al-Ajrami a déclaré que les quantités de pain produites étaient à peine suffisantes pour dix pour cent du total des citoyens de la région centrale.
Il a souligné que les problèmes et les raids dans les boulangeries se produisaient en raison de la faim et du besoin de pain et de farine, en plus des petites quantités de pain produites.
Al-Ajrami a expliqué que l'association a envoyé une lettre au Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) faisant part de son incapacité à mettre en œuvre ce mécanisme, exigeant que la farine soit distribuée aux citoyens en collaboration avec les organisations internationales dans la première phase.
Al-Ajrami a déclaré : « L'organisation nous a informés que la partie israélienne refuse de distribuer de la farine aux citoyens, mais travaille plutôt par l'intermédiaire des boulangeries. »
L'Autorité palestinienne pour les affaires des prisonniers a révélé que trois prisonniers de la prison de Gilboa souffrent de problèmes de santé critiques.
Dans un communiqué publié lundi après que son avocat a visité un certain nombre de prisonniers de la prison de Gilboa, l'organisation a expliqué que le prisonnier Munir Salama, 25 ans, du camp de Jénine, n'a pas été condamné et reste détenu. Il souffre de la gale depuis environ quatre mois, ce qui provoque l'apparition de gros furoncles sur son corps, et il a besoin d'un traitement immédiat.
Pendant ce temps, le prisonnier Samer Qambe’ (30 ans) de Jénine, actuellement détenu, souffre de douleurs à l’oreille gauche qui s’étendent jusqu’au cou, atteignant la paume de sa main gauche, ce qui lui fait parfois perdre la sensibilité de sa main. Il portait une attelle qui s'étendait sur son bras et, la veille de la visite, une unité spéciale a pris d'assaut la pièce où il était détenu, l'a agressé et a saisi l'attelle. Il se plaint également de violents maux de dents.
Quant au prisonnier Ibrahim Ramadi (32 ans) du quartier de Sheikh Jarrah/Jérusalem, il souffre également de la maladie de la « gale » depuis environ deux mois. La maladie a atteint un stade avancé, avec des furoncles apparaissant sur ses genoux, et surtout de l'eczéma sur ses mains. Cela est dû aux vêtements sales, car ils ne les lavent pas régulièrement, car l'utilisation de la machine à laver est liée à la sortie aux toilettes et sa durée n'est pas suffisante pour cela, et la machine à laver est également en panne. Le prisonnier Ramadi souffre également d'eau dans le cœur depuis son plus jeune âge et a besoin de médicaments spéciaux pour son état, mais l'administration pénitentiaire ne les lui fournit pas. Il souffre également de migraines qui le tourmentent la plupart du temps, et de fortes douleurs aux tendons de la main gauche.
