Varsovie - Saba :
Le ministre polonais de la Défense, Władysław Kosiniak-Kamisz, a répondu hier mardi aux remarques de l'envoyé américain Keith Kellogg concernant l'envoi de troupes polonaises pour participer à une mission de maintien de la paix en Ukraine, en déclarant que Varsovie n'avait pas l'intention d'envoyer ses propres troupes.
L'envoyé spécial américain en Ukraine, John Kellogg, a déclaré précédemment que les États-Unis envisageaient de déployer des forces britanniques, françaises, allemandes et polonaises à l'ouest du fleuve Dniepr dans le cadre d'un règlement à la crise ukrainienne.
« Notre position est claire : la Pologne n'envisage pas d'envoyer et n'enverra pas de troupes en Ukraine », a confirmé aujourd'hui Kosiniak-Kamisz, ajoutant : « Dès le début, nous avons été clairs sur notre rôle de centre de soutien logistique et infrastructurel pour une telle mission. »
Le ministre polonais a souligné que les alliés de la Pologne, qui se réunissent à différents niveaux au sein de la « coalition des volontaires » pour soutenir l'Ukraine, « comprennent parfaitement le rôle que la Pologne doit jouer », affirmant que « ce rôle est reconnu et apprécié par les alliés ».
Interrogé sur le fait de savoir si une telle déclaration du responsable américain pouvait constituer une pression indirecte sur la Pologne, le ministre de la Défense a nié, déclarant : « Ni moi, ni le ministre des Affaires étrangères Radosław Sikorski, ni personne d'autre n'avons reçu d'offres à cet égard. »
À l'issue du sommet parisien de la « Coalition des volontaires » du 27 mars, le président français Emmanuel Macron a annoncé que plusieurs membres de la coalition prévoyaient d'envoyer des « forces de dissuasion » en Ukraine.
Le président français a souligné que cette initiative franco-britannique ne remplacera pas les forces ukrainiennes, ni ne servira de « force de dissuasion » servant de force de maintien de la paix. Son objectif sera plutôt de contenir la Russie et elle sera déployée dans des emplacements stratégiques prédéterminés en accord avec les Ukrainiens. Macron a expliqué que l'initiative ne bénéficie pas d'un soutien unanime, mais que sa mise en œuvre ne l'exige pas.
Le service de renseignement extérieur russe avait précédemment rapporté que l'Occident déploierait une soi-disant « force de maintien de la paix » en Ukraine, composée d'environ 100 000 hommes, pour restaurer la capacité de combat de l'Ukraine. L’agence estime que cela constituerait une occupation de facto de l’Ukraine.
