Madrid - Saba :
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé mercredi que son pays soumettrait un projet de résolution à l'Assemblée générale des Nations Unies appelant à « une action urgente pour mettre fin au massacre de civils à Gaza et garantir l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza ».
Selon Quds Press, Sanchez a déclaré hier lors d'une session au parlement espagnol : « La communauté internationale ne doit pas rester indifférente à ce qui se passe en Palestine », sans révéler les détails du projet de résolution ni quand il serait soumis.
Dans une déclaration conjointe avec cinq pays européens, l'Espagne a souligné que la présence à long terme d'Israël à Gaza constitue « le franchissement d'une nouvelle ligne rouge ».
À l'aube du 18 mars 2025, l'ennemi a repris son agression et renforcé le siège de la bande de Gaza, après une interruption de deux mois dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Cependant, l'ennemi a violé les termes de l'accord tout au long de la période de trêve.
Avec le soutien américain et européen, l’ennemi commet un génocide dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 170 000 morts et blessés palestiniens, la plupart étant des enfants et des femmes, en plus de plus de 14 000 personnes disparues.
La Commission européenne a affirmé que l'utilisation de l'aide comme arme de guerre est interdite par le droit international humanitaire, appelant Israël, la puissance occupante, à lever immédiatement le blocus de la bande de Gaza.
Dans une déclaration conjointe publiée mercredi par la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaya Kallas, la Commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, et la Commissaire européenne pour la préparation, la gestion des crises et l'égalité, Hadja Lahbib, concernant la crise humanitaire à Gaza, la Commission a déclaré qu'aucune aide humanitaire n'était entrée à Gaza depuis plus de deux mois.
Le communiqué ajoute : « Il s'agit de la plus longue fermeture de ce type jamais connue dans la bande de Gaza, et elle constitue une source de grave préoccupation. Les agences des Nations Unies, notamment le Programme alimentaire mondial et l'UNRWA, ont signalé que les stocks de nourriture étaient épuisés et que la plupart des familles n'avaient pas accès à l'eau potable. Les pillages d'entrepôts ont repris. Les travailleurs humanitaires continuent d'alerter sur la propagation et l'aggravation de la faim dans la bande de Gaza. »
La déclaration poursuit : « L’Union européenne renouvelle son appel urgent à Israël pour qu’il lève immédiatement le blocus de Gaza. Des tonnes d’aide, suffisantes pour répondre aux besoins des 2,2 millions d’habitants pendant trois mois, attendent à la frontière. Une fois le blocus levé, la situation alimentaire pourrait s’améliorer très rapidement. En tant que puissance occupante, Israël est tenu, en vertu du droit international, de veiller à ce que l’aide humanitaire parvienne à la population dans le besoin.»
Le communiqué indique que l'Union européenne a exprimé hierr son inquiétude face au nouveau « Mécanisme d'acheminement de l'aide à Gaza », qui aurait été approuvé par le Cabinet israélien le 4 mai, et qui contrevient aux principes humanitaires, comme l'ont souligné les agences de l'ONU et leurs partenaires humanitaires. Ce mécanisme transférera la responsabilité de la distribution de l’aide aux acteurs internationaux non humanitaires et aux entreprises de sécurité privées.
La Commission européenne a ajouté dans son communiqué : « Notre message est clair : l'aide humanitaire ne doit en aucun cas être politisée ou militarisée. Le droit international humanitaire interdit l'utilisation de l'aide comme arme de guerre. L'aide doit parvenir aux civils dans le besoin. »
L’Union européenne exhorte également Israël à s’appuyer sur les propositions de l’ONU dans le cadre de la résolution 2720 et à garantir le plein respect du droit international humanitaire et des principes fondamentaux de l’action humanitaire – humanité, neutralité, impartialité et indépendance – par le biais de discussions constructives avec l’ONU et les ONG désignées.
Selon le communiqué, « l'Union européenne réitère son appel à une reprise du cessez-le-feu et à la libération immédiate et inconditionnelle des otages, conduisant à une fin permanente des hostilités. »
Il a ajouté : « L'Union européenne réaffirme son soutien indéfectible au peuple palestinien. Depuis 2023, plus de 3 800 tonnes d'aide ont été acheminées via les vols du pont aérien européen, et plus de 450 millions d'euros d'aide humanitaire ont été alloués à Gaza. Lors du premier dialogue politique de haut niveau entre l'UE et l'Autorité palestinienne, la Commission a annoncé un programme de soutien global et pluriannuel, d'un montant maximal de 1,6 milliard d'euros, pour renforcer le redressement et la résilience des Palestiniens. »
Depuis le 2 mars, l'ennemi israélien a fermé les points de passage de la bande de Gaza à l'entrée de nourriture, de secours, d'aide médicale et de marchandises, provoquant une détérioration significative de la situation humanitaire des citoyens.
