Sanaa, 07 Fev. 2024 (SABA)- Le ministre sortant des Affaires étrangères, l'ingénieur Hisham Sharaf, a envoyé un message au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur la poursuite de l'agression militaire américano-britannique qui a ciblé de nombreux gouvernorats yéménites avec plus de 300 raids et attaques de missiles depuis janvier 12, 2024.
Dans sa lettre, le ministre des Affaires étrangères considère que l'agression illégale américano-britannique constitue une violation du droit international et des objectifs de la Charte des Nations Unies.
Il a souligné que Washington et Londres avaient violé de manière flagrante les objectifs de la Charte des Nations Unies, en particulier le paragraphe (4) de l'article (2), qui interdit aux États membres, dans leurs relations internationales, de menacer ou de recourir à la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout pays ou de toute autre manière qui ne soit pas conforme aux objectifs de la Charte des Nations Unies, dans la mesure où l'agression américano-britannique contre le Yémen se poursuit sans aucune justification légitime ou légale.
La lettre explique que parler du droit à la légitime défense conformément à l'article 51 de la Charte des Nations Unies constitue une autre manifestation du mépris américano-britannique pour la Charte, car il n'y a aucune menace yéménite pour l'Amérique et la Grande-Bretagne...
Indiquant que Washington et Londres lancent une agression militaire contre le Yémen dans le cadre du soutien illimité que les deux pays apportent à Israël, qui commet des crimes de guerre et un génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Le ministre sortant des Affaires étrangères a confirmé que l'agression américano-britannique contre la République du Yémen avait pour but de dissimuler les crimes et les violations du droit international, du droit international humanitaire et des accords internationaux liés aux droits de l'homme et de prévenir les crimes de guerre et le génocide commis par l'ennemi israélien contre le peuple palestinien pendant 76 ans.
Il a déclaré : « Cette agression vise également à punir les dirigeants et le peuple de la République du Yémen pour leur position rejetant l'agression israélienne, alors que Sanaa a assumé ses responsabilités humanitaires et morales en fournissant le soutien nécessaire conformément à ses capacités à imposer une blocus naval contre l'ennemi sioniste et empêcher les navires lui appartenant ou de se diriger vers les ports palestiniens occupés, après que le Conseil de sécurité n'a pas assumé ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales et de préservation de la vie des civils, à la lumière des l’état actuel du système et de la composition du Conseil de sécurité, qui menace l’effondrement de l’ensemble du système des Nations Unies.
La lettre souligne la position claire du gouvernement de Sanaa et son engagement à maintenir la paix et la sécurité internationales, ainsi qu'à assurer la sécurité de la navigation maritime et du commerce international dans la région de la mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandab. Avec l'augmentation du rythme de la violence, des crimes de guerre et du génocide commis par l'ennemi israélien contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza, le gouvernement a estimé que Sanaa avait une responsabilité humanitaire et morale et a répondu aux demandes du peuple yéménite et aux directives de la direction révolutionnaire et du Conseil politique suprême, et a pris la décision humanitaire d'apporter toutes les formes de soutien à la population de la bande de Gaza.
Il a rapporté qu'il avait été annoncé aux compagnies maritimes internationales et régionales que les forces navales yéménites avaient imposé un blocus naval à tous les navires appartenant à l'ennemi israélien ou à destination de celui-ci, et qu'elles n'autoriseraient pas le passage des navires israéliens ou de ceux qui se dirigeaient vers lui, tandis que le reste des navires disposait d'une totale liberté de passage à travers la mer Rouge et le détroit de Bab al-Mandab.
Le ministre Sharaf a ajouté dans le message : « Le ciblage militaire est limité et limité uniquement aux navires appartenant à l'ennemi israélien ou qui lui sont destinés, jusqu'à ce que l'agression militaire prenne fin et que l'aide humanitaire, alimentaire, médicale et pétrolière entre dans la bande de Gaza sans aucun obstacle. »
Il a souligné que cette position humanitaire et morale n'était pas compatible avec les intérêts des pays qui soutiennent l'ennemi israélien politiquement, militairement, financièrement et logistiquement, car ces capitales pratiquaient une politique de séduction et d'intimidation envers le gouvernement de Sanaa pour mettre un terme à son soutien aux civils palestiniens dans la bande de Gaza, dont le dernier en date a visé un certain nombre de gouvernorats yéménites avec une série de raids et de missiles d'une manière qui est en contradiction avec le droit international et la Charte des Nations Unies.
Le ministre des Affaires étrangères a conclu son message en soulignant que Sanaa tient l'agression américano-britannique pour responsable de la sécurité de la navigation maritime et du commerce international dans la région de la mer Rouge, du détroit de Bab al-Mandab et de la mer d'Oman, depuis la présence de ses forces sont illégales et considérées comme une forme d’occupation qui doit être combattue par tous les pays donnant sur la mer Rouge et la mer d’Oman.
Al-sawadi
resource : SABA
