AL-QODS Juillet 22. 2023 (Saba) – La chronologie depuis que le régime marocain a repris ses relations avec l'entité sioniste en décembre 2020 montre que la décision de reconnaissance officielle prise par "Tel Aviv" de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n'est pas un pur gain pour le Maroc, mais plutôt une étape qui ajoutera davantage de concessions marocaines aux sionistes dans de nombreux dossiers politiques, diplomatiques et économiques.
Les traits de la reconnaissance sioniste, qui ne reflètent pas la vérité, et ne peuvent rien ajouter ni donner un privilège à la partie marocaine, mais plutôt confirmer les ambitions de « Tel-Aviv » non seulement sur le Sahara, mais aussi dans la pénétration du Maroc, de la région du Maghreb et de l'Afrique dans son ensemble depuis sa porte atlantique, et l'expansion sioniste sur le plan économique, sécuritaire et du renseignement.
Cet aveu révèle également la fausseté du discours officiel marocain, qui a promu dès la signature des accords de normalisation, il y a deux ans et demi, qu'il ne troquerait pas la normalisation de ses relations avec l'entité ennemie sioniste contre des positions sur la question du Sahara occidental.
C'est pourquoi on s'attend à ce que l'entité sioniste profite de la reconnaissance pour obtenir des concessions majeures de la part de Rabat, d'autant plus que le pari de Tel-Aviv est de « sioniser » le Maroc et d'en faire une seconde Palestine, ce à quoi répond le régime marocain, qui ouvre la voie à l'autonomisation des Juifs depuis la terre marocaine.
Quelques heures après la reconnaissance, des articles de presse marocains parlaient d'une promotion attendue du bureau de liaison sioniste dans la capitale marocaine, Rabat, vers une ambassade, une demande que l'entité occupante cherchait à obtenir avant la décision du gouvernement Netanyahu de reconnaître la souveraineté marocaine sur les territoires désertiques contestés avec le Front Polisario.
Le journal « Hespress » cite une source informée au sein du bureau de liaison sioniste à Rabat, selon laquelle : « Les employés de la représentation « Tel Aviv » à Rabat ont appris, après que l'entité sioniste a annoncé sa reconnaissance de la marocanité du Sahara, l'existence d'une promotion du bureau au rang d'ambassade.
Et le journal a averti, citant la même source, que cette « nouvelle reste non officielle jusqu'à présent. » Il a ajouté : Il s'attend à ce que l'entité sioniste annonce officiellement la vérité sur l'affaire ultérieurement.
Hespress a cité une "source bien informée" à la Knesset sioniste suggérant que le bureau de liaison sioniste à Rabat serait transformé en ambassade, mais l'affaire n'est pas encore officielle.
En parallèle, et confirmant que le régime marocain est doué pour les concessions sur quoi que ce soit en échange d'une déclaration qui parle de son droit au Sahara occidental, un haut responsable du gouvernement marocain a déclaré que le Maroc est en train de revaloriser le statut de son bureau de liaison à "Tel Aviv" au rang d'ambassade, après la reconnaissance officielle par l'ennemi sioniste de la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara marocain.
Cela est intervenu après que l'armée de l'ennemi sioniste a annoncé, plus tôt, la nomination d'un attaché militaire au Maroc, dans une étape qualifiée d'historique, qui élèvera le niveau de développement des relations de sécurité entre les deux pays.
Selon un communiqué publié par l'armée ennemie sioniste, "le chef d'état-major général Herzi Halevy a décidé de nommer Sharon Etah comme premier attaché militaire au Maroc, dans une étape qui élève le niveau de développement des relations de sécurité entre eux".
Et "l'attaché militaire résidera à Rabat et entreprendra la tâche de développer et de renforcer toutes les relations de sécurité avec le Maroc, à condition qu'il assume officiellement la tâche dans les mois à venir" .. selon le même communiqué.
L'armée de l'ennemi sioniste a qualifié cette décision d'"historique" dans le contexte des relations arabo-hébraïques, avec la nomination du premier attaché militaire au Royaume du Maroc.
Malgré l'affirmation du Maroc de son soutien à la Palestine occupée à travers le parrainage de l'Agence Beit Mal Al-Quds, présidée par le roi du Maroc Mohammed VI depuis 1998, la réalité a levé le voile sur cette fausse affirmation : après que l'entité sioniste a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, son roi a invité le Premier ministre ennemi Benjamin Netanyahu à se rendre à Rabat.
Le roi du Maroc a affirmé que cette visite ouvrirait de nouveaux horizons pour la normalisation des relations entre l'entité sioniste et le régime occidental.
La reconnaissance par cette entité brutale de la souveraineté du Maroc sur les terres désertiques comprenait également l'accueil par Rabat du sommet du Néguev, qui a été reporté plus d'une fois pour les ministres des Affaires étrangères des pays qui ont signé les accords de normalisation, selon le ministre des Affaires étrangères de l'entité sioniste, Eli Cohen.
Et il semble que le Maroc accueillera officiellement le Forum du Néguev pour l'entité et les pays arabes qui ont signé la normalisation, sous les auspices américains.
Les observateurs n'excluent pas que le Maroc accepte également d'autres conditions sionistes qui relèvent de la catégorie du chantage auquel l'entité occupante est habituée, qui ne peut faire de concessions sans prix.
Ici, de nombreux experts et personnes intéressées par les affaires politiques s'accordent à dire que cette reconnaissance de la marocanité du Sahara par les sionistes n'est pas un véritable intérêt marocain, mais plutôt un intérêt sioniste d'ouvrir davantage la porte pour pénétrer le Maroc dans tous les domaines, puis l'utiliser comme plate-forme pour pénétrer non seulement la région du Maghreb, mais aussi la région africaine à travers l'Afrique de l'Ouest.
À cet égard, l'analyste politique Ali Rabij a estimé que "la reconnaissance calomnieuse par l'entité sioniste que le Sahara occidental appartient au sol marocain était une décision attendue après sa normalisation avec ('Israël')".
Or, ce qui est inconnu des Marocains aujourd'hui, le porte-parole précise : "Cette reconnaissance est intervenue selon les conditions sionistes, qui imposent au Maroc de faire des concessions humiliantes à l'entité ennemie sioniste, que ce soit sur le plan économique, stratégique ou même militaire, en échange de l'obtention d'un aveu plein d'humiliation".
Ali Rabij confirme dans une déclaration au journal Al-Shorouk que cette reconnaissance ne changera rien en la matière, comme le reste des aveux dénués de sens, similaires à la reconnaissance de certains pays africains de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Selon Ali Rabij, "le Maroc compte sur la question de l'autonomie pour trouver de nouveaux soutiens. Il est déraisonnable pour un pays de rechercher des soutiens et des témoignages délivrés par un Etat usurpateur".
Il a ajouté : « ('Israël') a stipulé que le Maroc, en reconnaissance de sa souveraineté sur les terres désertiques, accepte de tenir la deuxième conférence du Néguev, qui devait se tenir le mois dernier sur son territoire, et qui rassemble ce qu'on appelle les pays normalisés et les signataires des accords d'Abraham. » Cependant, le retard d'Israël dans la reconnaissance a été causé par l'attente de l'approbation de la condition par le Maroc.
L'analyste politique s'attendait à ce que l'entité ennemie sioniste continue d'occuper de nouveaux postes au sein du gouvernement marocain et d'autres secteurs pour consacrer ses intérêts à Rabat.. déclarant : "La reconnaissance ne changera rien, car la question sahraouie est sur la table des Nations Unies, et elle exposera la manipulation marocaine, qui a obtenu une victoire apparente et un revers interne, pour ce que l'on appelle des alliances suspectes".
A cet égard, l'Observatoire marocain contre la normalisation a affirmé que le gouvernement de l'ennemi sioniste, dirigé par Benjamin Netanyahu, reconnaissant la "marocanité" du Sahara est une tentative de s'en emparer, et reflète les ambitions de "Tel-Aviv" en celui-ci.
Dans un communiqué, l'Observatoire a mis en garde contre les déclarations des investisseurs sionistes, "pour avaler les richesses du désert, de la mer et de la terre, ce qui suscite l'ire de notre peuple dans le désert et provoque sa colère".
La déclaration a souligné qu'il y a une série de manœuvres annoncées et secrètes de l'ennemi sioniste pour y pénétrer et en faire un « désert sioniste ».
L'Observatoire a vu que la question du Sahara, et de la lier à la reconnaissance ou non de l'ennemi, constitue la plus grande insulte au peuple marocain.
L'Observatoire a minimisé l'importance de la reconnaissance par Tel-Aviv de la marocanité du Sahara, déclarant: "Nous sommes surpris que les absurdités sionistes aient affecté la diplomatie marocaine. L'adhésion de l'entité aux Nations Unies a été précédée par son frère, le régime d'apartheid en Afrique du Sud, dont l'existence s'est éteinte, et l'entité se rapproche du même sort. "
L'Observatoire a regretté que cette étape intervienne à la lumière de l'escalade des violations de l'ennemi sioniste contre les Palestiniens et les lieux sacrés.
Il a noté que la décision sioniste s'inscrit dans le cadre des tentatives de perpétuer ce que la machine de propagande promeut, déclarant que "la souveraineté marocaine est devenue entre les mains de" Tel-Aviv ", ce qui dépend de la décision officielle marocaine sur l'humeur de l'agenda sioniste dans les dossiers de la cause palestinienne et le reste des problèmes de la région !"
À la fin de sa déclaration, l'Observatoire a averti que "l'obéissance et la soumission aux diktats de "Tel-Aviv" entraîneront une menace grave et directe à la souveraineté nationale dans son ensemble et déstabiliseront le consensus national".
Il convient de mentionner que lundi dernier, la Cour royale marocaine a annoncé que l'entité sioniste reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Cela est venu dans un message que Mohammed VI a reçu du Premier ministre de l'entité sioniste, Benjamin Netanyahu, selon un communiqué de la Cour royale marocaine.
Le message comprenait, selon le communiqué, la décision de l'ennemi sioniste 'israélien' de reconnaître la souveraineté du Maroc sur les terres du Sahara.
Le communiqué indique que "les Nations Unies, les organisations régionales et internationales dont l'entité sioniste est membre, ainsi que tous les pays avec lesquels cette entité entretient des relations diplomatiques, seront informés de cette décision".
Le communiqué indique que l'entité sioniste envisage positivement de lui ouvrir un consulat dans la ville de Dakhla, dans le cadre de la consolidation de sa décision.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est considéré comme un "territoire non autonome" par les Nations unies en l'absence d'un règlement définitif.
Depuis près de 50 ans, un conflit oppose le Maroc au Front Polisario soutenu par l'Algérie. Rabat appelle à un plan d'autonomie sous sa souveraineté exclusive, tandis que le Polisario appelle à un référendum d'autodétermination sous l'égide des Nations unies.
traduit par
A.A.A.
resource : Saba
