SANAA, 27 Juin (Saba) - Au cours des dernières années, le secteur agricole de la République du Yémen a constitué un défi majeur et une obsession pour les décideurs dans l'aspect agricole, car le secteur représente l'un des principaux piliers de l'économie du pays.
L'intérêt pour le secteur agricole est censé s'inscrire dans le cadre de la mise en face de questions prioritaires et sensibles de l'Etat liées au présent et à l'avenir de l'Etat, d'autant plus depuis les guerres, conflits et crises diverses, notamment politiques, économiques et sanitaires, "la propagation de l'épidémie de ‘Corona’ a prouvé sans aucun doute que la négligence dans le traitement des problèmes les plus simples peut constituer une menace directe pour la souveraineté et la sécurité nationale du pays.
Il ne serait pas exagéré de dire que l'atteinte de la souveraineté sur la décision nationale nécessite des introductions, « il ne sera pas facile de les limiter dans ces lignes », et que se concentrer sur certains secteurs sans d'autres ne contribuera pas à atteindre la souveraineté souhaitée, et l'intérêt passe donc par la création d'un environnement propice à l'intégration et l'attention portée à divers secteurs, notamment le secteur agricole, car il est le principal garant de l'atteinte de la souveraineté.
Par conséquent, la souveraineté sur l'alimentation est l'un des défis les plus importants qui existent, ce qui nécessite le développement d'une stratégie et de plans visant à atteindre la souveraineté Nationale dans divers domaines politiques, économiques, sociaux et culturels, et loin de la tutelle externe qui a altéré toutes les tendances sincères dans le pays.
Ce qui est certain, c'est que l'indépendance dans votre décision en tant que pays a besoin de plus que de simplement fournir de la nourriture à la population. Elle a besoin que cette nourriture soit le produit d'un système intégré qui commence par une vision claire et spécifique, pour laquelle des stratégies et des plans appropriés sont développé afin de passer à la phase de mise en œuvre et de mise en œuvre sur le terrain à l'intérieur du pays.
Ce qu'il faut retenir, c'est que les projets ambitieux qui ne s'accompagnent pas d'une réelle volonté et d'une gestion efficace n'aboutiront pas. Dans certaines expériences arabes qui ont cherché à atteindre l'autosuffisance en matière de déjeuner, malgré leur bon démarrage, un certain nombre de facteurs, dont la baisse des prix des matières premières au cours des vingt dernières années Depuis le siècle dernier, il a incité les responsables de ces projets à annuler ou à arrêter tout projet arabe, unique ou conjoint, qui a contribué à l'issue finale de la hausse des importations de matières premières alimentaires, plus de le double de ce que j'étais avant.
Face à une telle réalité, il était nécessaire de rechercher des alternatives et de nouvelles voies qui adoptent de nouveaux concepts et traitent à travers une vision alternative basée sur l'inévitabilité de la Production locale de Céréales et d'Aliments stratégiques, et ce à travers le lancement du ministère de l'Agriculture et de l'Irrigation et ses diverses institutions, un ensemble de projets ambitieux afin de faire progresser le secteur agricole, Au premier plan de ces projets se trouvait l'annonce du lancement de l'agriculture contractuelle au Yémen comme une nouvelle voie qui contribuera à déplacer les eaux stagnantes dans ce secteur stratégique.
Dans ce contexte, le vice-ministre de l'Agriculture, Dr. Radwan Al-Rubai, a inauguré le projet d'agriculture contractuelle afin de réduire la facture des importations et de lancer des activités d'autosuffisance. « Notre patrimoine agricole et diverses institutions étatiques à s'orienter vers l'agriculture et à soutenir la production locale afin d'atteindre la sécurité alimentaire et l'autosuffisance en produits agricoles import. de l'étranger Et nous parions sur la sensibilisation de la société pour revenir à la production et aux produits locaux. » Le vice-ministre de l'Agriculture a déclaré.
Il a indiqué que la ‘Banque mondiale’ avait fait des ravages au Yémen et s'est concentrée sur le fait de frapper le produit local et de faire du Yémen un consommateur de produits étrangers.
Nous devons souligner qu'il existe une relation étroite entre l'avancement du secteur agricole et la réalisation de la souveraineté alimentaire. Sur la base de ce qui précède, les chiffres indiquent que le secteur agricole est l'un des principaux secteurs les plus importants de l'économie yéménite, compte tenu de c'est le deuxième secteur productif après le secteur pétrolier, où le secteur agricole contribue à un taux moyen. Il représente environ 14% du produit intérieur brut, et les statistiques gouvernementales et diverses études au Yémen reflètent l'importance du secteur, étant donné que la la main-d'œuvre active est estimée à environ 54% de la main-d'œuvre totale du pays, en plus de la contribution du secteur à la stabilité de la population en réduisant la migration interne, d'autant plus qu'environ 70% de la population totale vit à la campagne.
Pourquoi l'agriculture contractuelle ?
Il était clair que l'évolution vers l'application de l'agriculture contractuelle au niveau mondial n'est pas venue du vide, mais la nécessité imposée par les variables « climat et croissance démographique » au cours des dernières décennies, a incité la recherche de voies et de solutions pour atteindre les ambitions ciblées, et nous, au Yémen, n'avons pas fait exception à Nous avons nos raisons de souligner la nécessité de poursuivre cette expérience comme une option inévitable, et ces raisons incluent :
La baisse de la production dans le secteur agricole au cours des dernières années.
Faible capacité des ressources humaines.
Des ressources limitées d'une part et une faible productivité d'autre part.
Les systèmes de commercialisation ne suivent pas le rythme des changements.
L'utilisation disparate et faible des intrants agricoles modernes.
Infrastructures inadéquates nécessaires.
Manque de carburant, surtout diesel, et s'il est disponible, il sera hors de prix.
Manque de technologie de production.
Le rétrécissement de la superficie des exploitations agricoles.
- Déclin du rôle de la recherche et de la vulgarisation agricoles.
- Manque d'exhaustivité et d'intégration des stratégies élaborées pour atteindre la sécurité alimentaire.
Le rôle des gouvernements dans le secteur agricole a diminué au cours des périodes précédentes.
Ces problèmes et obstacles ont empêché le secteur agricole d'atteindre une plus grande contribution au PIB. Face à cette réalité, la nécessité nécessite la recherche d'une alternative et d'un type d'investissement différent, et l'agriculture contractuelle a été considérée à ce stade comme la meilleure alternative car elle contribue à soutenir l'investissement responsable dans le secteur agricole et à le considérer Un modèle d'investissement qui ne représente pas une menace pour les petits exploitants du secteur agricole au Yémen.
Dans ce contexte, un rapport publié par ‘l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)’ indique que l'entreprise agricole, avec l'agriculture contractuelle en son cœur, est qualifiée pour devenir le principal moteur d'un développement rural global et d'objectifs de développement durable, en particulier puisque la plupart des études indiquent que l'investissement dans l'agriculture joue un rôle dans la lutte contre la pauvreté dans le monde est trois fois plus importante que l'investissement dans d'autres secteurs.
En plus de ce qui précède, l'agriculture contractuelle représente un point d'entrée important pour le développement d'économies rurales durables, et la raison en est que l'agriculture familiale joue toujours le rôle le plus important « dans les pays du monde, y compris le Yémen », dans la production de la plus grande part de la nourriture dans le monde, et l'agriculture contractuelle travaille dans ce cadre pour activer le rôle des exploitations agricoles familiales en facilitant l'accès de leurs produits aux marchés afin d'améliorer les revenus agricoles des petits agriculteurs.
Ce qu'il faut souligner, c'est que les expériences mondiales sont nombreuses dans le domaine de l'agriculture contractuelle, et c'est ce qui a été suivi par certaines études contrôlées, qui indiquent l'expansion des contrats dans de nombreux pays en développement, notamment dans les cultures de rente « comme le tabac, le coton, la canne à sucre, le café, le caoutchouc et l'huile de palme. » Dans ce contexte, l'étude indique Le premier (2016minot & scieur) a indiqué que dans la plupart des cas qui ont été suivis, le revenu moyen des agriculteurs participants a augmenté par rapport au revenu moyen de ceux-ci, qui n'ont pas participé à des contrats d'agriculture contractuelle entre 25 % et 75 %, tandis que la deuxième étude (ton. et al 2018) qui a examiné Dans 26 cas d'agriculture contractuelle et dans 13 pays en développement, l'étude a trouvé une relation positive entre la participation à des contrats l'agriculture et des revenus moyens plus élevés des agriculteurs.
On peut dire que les estimations indiquent que l'agriculture contractuelle représente 15 % de la production agricole dans les pays développés et est inférieure à celle des pays en développement, mais elle connaît actuellement une croissance supérieure à celle des pays développés. Dans ce contexte, le rapport (CNUCED, 2011) fournit plusieurs exemples de l'importance de la contribution de l'agriculture contractuelle dans un certain nombre de pays en développement, et le rapport indique que l'agriculture contractuelle en Zambie représente environ 100 % des cultures de coton et de poivron rouge, et les contrats au Brésil représentent environ 75 % de le marché de la volaille et 35 % du marché du soja, tandis que les contrats agricoles représentent plus de 60 % des produits « thé et café » au Kenya et au Vietnam, l'agriculture contractuelle représente environ 50 % du marché du thé, 40 % du marché du riz et environ 90 % du marché des produits laitiers.
L'agriculture contractuelle représente une part importante de la production agricole dans des pays comme le Bénin, avec un taux de 34 %, au Kenya, 25 % et 5 % au Vietnam, tandis que l'Ouganda représente environ 5 %, le Ghana 3 % et en Éthiopie elle est inférieur à 0,2 %.
Il reste à dire que la pierre d'achoppement existante dans le secteur agricole au Yémen doit développer des stratégies globales et intégrées auxquelles toutes les parties concernées participent afin de faciliter la mise en œuvre des plans et des décisions, et en fin de compte pour répondre aux ambitions visées de faire progresser l'agriculture à moyen et long terme.
Sanaa-Saba : Centre de recherche et d'information : Khaled Al-Hadaa
Et traduit par
A. A. Mohammed
