SANAA Mai 05. 2024 (Saba) – À la lumière de la guerre en cours dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, les discussions sur le processus de normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et l'entité ennemie sioniste sont revenues au premier plan, au milieu d'évolutions rapides dans la recherche d'une formule de trêve en la bande de Gaza qui serait acceptée à la fois par le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu et par le mouvement Hamas.
Dans ce contexte, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré dans une interview au journal britannique « Financial Times » : « Les États-Unis ne signeront pas d’accord de défense avec l’Arabie saoudite à moins qu’ils n’acceptent de normaliser leurs relations avec « Israël ». .. soulignant que « vous ne pouvez pas séparer une pièce de l’autre ».
Sullivan a ajouté : Un accord bilatéral est envisagé entre l’administration Biden et le Royaume si Israël refuse de faire des concessions aux Palestiniens.
Alors que l'agence américaine Bloomberg rapportait jeudi dernier, citant des sources qu'elle qualifiait d'« informées », que « l'Arabie saoudite et les États-Unis pourraient conclure un accord de défense dans les semaines à venir, ce qui implique également la normalisation des relations diplomatiques du Royaume avec "Israël."
Plus tôt, l’Amérique a annoncé qu’elle était « très proche » de parvenir à un accord sur la deuxième partie de l’accord global potentiel avec le Royaume d’Arabie saoudite, qui doit inclure une normalisation avec l’entité ennemie sioniste.
Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a également déclaré lors d'une conférence de presse que « le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a rencontré le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane la semaine dernière alors qu'il était à Riyad, et nous sommes sur le point de parvenir à un accord sur le sujet ». parties bilatérales de l’accord de normalisation.
L’ambassadeur américain auprès de l’entité sioniste, Jack Lew, avait déclaré que « l’opération Al-Aqsa Flood », menée par le mouvement palestinien Hamas, bouleversait le projet de conclusion d’un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite.
Lors d'une séance de discussion dans le cadre des travaux du Forum économique mondial, qui s'est tenue au début de la semaine dernière dans la capitale saoudienne, Riyad, en présence de plusieurs ministres des Affaires étrangères, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a annoncé que "Les efforts de travail bilatéraux saoudo-américains liés à la normalisation des relations de Riyad avec "Israël" sont sur le point d'être achevés."
Si le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, n'a pas indiqué, lors du Forum économique mondial, la possibilité de normaliser prochainement les relations de son pays avec l'entité ennemie sioniste, il s'attend à ce que « des accords bilatéraux soient conclus entre Riyad et Washington dans un avenir proche ». » en référence aux négociations en cours avec les États-Unis concernant un accord de sécurité.
Miller a déclaré lors d'un point de presse : « Il y a certains détails sur lesquels nous devons continuer à travailler, mais nous pensons que nous pouvons parvenir à un accord sur ces détails dans un délai très court », ajoutant : « Il y a encore du travail à faire. sur une partie distincte de l'accord est de tracer la voie à la création d'un État palestinien, mais nous en discutons étroitement avec nos homologues d'Arabie saoudite, tout comme nous l'avons fait avec un groupe plus large de pays arabes avec lesquels le secrétaire d'État (Blinken ) rencontré."
Miller a expliqué que tous les aspects de l’énorme accord que l’Amérique s’efforce de négocier avec l’Arabie saoudite et l’entité ennemie sioniste sont liés les uns aux autres et « aucun d’eux ne se poursuivra sans l’autre ».
Il a poursuivi en disant : « Dans l’accord de normalisation, l’accord de normalisation potentiel, dont nous parlons avec l’Arabie saoudite, il y a plusieurs éléments : le premier élément est un ensemble d’accords entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, l’autre élément est un ensemble d’accords entre les États-Unis et l’Arabie saoudite. la normalisation des relations entre l’Arabie Saoudite et « Israël » et l’autre paquet traceront la voie « vers une solution à deux États pour le peuple palestinien ».
Miller a souligné qu’il n’y avait aucune discussion entre le secrétaire d’État américain Anthony Blinken et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane sur la possibilité d’« abandonner » la partie bilatérale de l’accord.
Il convient de noter que les dirigeants saoudiens ont envoyé des messages, au cours de l’année écoulée, indiquant qu’ils ne rejettent pas la normalisation avec l’entité ennemie de l'israélien en principe, mais à des conditions claires.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a déclaré dans une interview télévisée à la chaîne américaine Fox News en septembre dernier que son pays "se rapproche chaque jour de la normalisation des relations avec Israël et que les négociations se déroulent bien jusqu'à présent".
Depuis cette date, Riyad n'a manifesté aucune volonté de poursuivre sur sa voie, dans un climat arabe et international chargé de sentiments populaires hostiles à l'entité sioniste usurpatrice en raison de la guerre dans la bande de Gaza et des pertes civiles et des pertes globales qu'elle a causées, et la destruction dans la bande de Gaza de la Palestine.
En pleine guerre contre Gaza, l'ambassadeur saoudien à Londres, le prince Khaled bin Bandar, est revenu pour indiquer, dans des déclarations faites à la BBC le 10 janvier, l'intérêt de son pays à normaliser les relations avec l'entité sioniste une fois la guerre terminée à Gaza. .
Bin Bandar a révélé que l'accord était « imminent » lorsque l'Arabie saoudite a suspendu les négociations avec la médiation américaine, suite à la guerre sioniste contre Gaza après les attentats du 7 octobre... indiquant que son pays croit toujours à l'établissement de relations avec l'entité sioniste, malgré les de lourdes pertes en vies humaines à Gaza.
Les déclarations faites par le secrétaire d'État américain à Riyad indiquent que l'administration du président Biden accélère le calendrier de normalisation saoudienne avec l'entité sioniste, dans le but de parvenir à une réalisation diplomatique majeure qui constituera le principal titre de la campagne électorale de Biden, et comptera dans son crédit politique et sera utilisé pour rivaliser avec son rival républicain, Donald Trump, lors des élections de novembre prochain.
Il semble clair que l’administration américaine se trouve dans des circonstances extrêmement difficiles qui pourraient compromettre les chances restantes, même minimes, pour que le président Biden soit réélu pour un second mandat. D’une part, l’Amérique est consciente des conditions saoudiennes et cela. Riyad n'est pas pressé de s'engager dans le processus de normalisation. Au contraire, la normalisation n'est pas... Elle est possible à moins que les combats à Gaza ne s'arrêtent et que les conditions, quoique générales, soient établies pour une solution politique acceptable à la question palestinienne à moyen terme.
Les observateurs estiment que les positions du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu constituent une pierre d'achoppement face à la normalisation avec l'Arabie saoudite et peut-être que la réélection du président Joe Biden a prouvé qu'il ne prend pas en compte les craintes de la Maison Blanche de perdre la présidentielle. il ne se soucie pas non plus de retarder le processus de normalisation avec l’Arabie saoudite, car il le considère comme inévitable et son heure viendra tôt ou tard.
Les observateurs confirment que Netanyahu est conscient que le train de la normalisation arabe avec son entité usurpatrice a commencé il y a plus de trois ans et qu’il continue son chemin. Il peut s’arrêter à certaines gares pendant un certain temps, mais il poursuivra son chemin plus tard.
Il convient de noter que l’administration Biden fait pression pour parvenir à un accord tripartite pour encourager Riyad à formaliser ses relations diplomatiques avec l’entité usurpatrice dans le cadre des plans visant à garantir une paix durable au Moyen-Orient après la récente attaque du Hamas qui a conduit à une guerre qui a duré. près de sept mois à Gaza, et l’administration américaine espère profiter de la possibilité que l’Arabie saoudite (longtemps considérée comme le « grand prix » pour l’entité sioniste) et d’autres pays islamiques normalisent leurs relations pour convaincre cette entité usurpatrice d’accepter des concessions majeures à l’entité sioniste. Palestiniens.
Sanaa - Saba : Marzah Al-Asal
traduit par
A.A.A.
resource : Saba
