SANAA Mai 05. 2024 (Saba) – Le président américain Joe Biden est confronté à un véritable dilemme en remportant un second mandat lors des prochaines élections présidentielles, au cours desquelles il rivalise avec l'ancien président républicain Donald Trump, en raison de sa position biaisée sur l'agression sioniste sur la bande de Gaza et de son soutien illimité et aveugle. pour l’entité sioniste.
Au début des manifestations étudiantes à travers l’Amérique en soutien à la Palestine et exigeant la fin de l’agression et du génocide dans la bande de Gaza, Biden est resté silencieux et a évité de parler de la mobilisation étudiante dans de nombreuses universités, estimant que cette question nuirait à sa campagne électorale.
Le démocrate de 81 ans, qui affrontera le républicain Donald Trump à l'élection présidentielle de novembre, est resté silencieux sur le mouvement, et ne s'est exprimé publiquement qu'une seule fois et brièvement sur ces manifestations.
Dans le contexte de diabolisation du mouvement étudiant pro-palestinien, Biden a déclaré le 22 avril en réponse à une question posée par un journaliste : « Je condamne les manifestations d’antisémitisme (...) Je condamne aussi ceux qui ne comprennent pas quoi. ce qui arrive aux Palestiniens. »
Depuis lors, Biden est resté silencieux au milieu des affrontements entre étudiants et policiers qui ont arrêté des centaines de personnes dans des universités à travers le pays, comme l'a noté Donald Trump, 77 ans, qui a déclaré lors d'un rassemblement mercredi : « Il y a une grande confusion dans notre pays. , et il ne dit rien.
Plus tard, le républicain Biden a rompu son silence et a appelé les présidents d’université à « reprendre le campus » et a décrit les manifestants à l’université de Columbia à New York comme « des sympathisants fous, enragés et du Hamas ».
Certains analystes estiment que "les manifestations placent Biden dans une position sensible car il s'est beaucoup appuyé pour gagner en 2020 sur les jeunes, les musulmans et les Américains d'origine arabe".
Depuis le début de l’agression contre Gaza, le 7 octobre, Joe Biden est la cible de vives critiques en raison de son soutien inconditionnel à l’État hébreu.
Un sondage d'opinion publié mi-avril par l'université Harvard montrait qu'il avait une préférence parmi les Américains de moins de trente ans : 45% d'intentions de vote contre 37% pour Donald Trump, soit une différence de huit points de pourcentage.
Mais ce pourcentage est bien inférieur à ce qu’il était il y a quatre ans au printemps 2020 : le démocrate avait 23 points d’avance sur son adversaire républicain.
Il est possible que le président américain retrouve la satisfaction de certains jeunes électeurs d'ici novembre, si un accord est trouvé entre le Hamas et l'entité sioniste concernant un cessez-le-feu et l'échange des otages détenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens.
Les analystes estiment que cela pourrait peut-être contribuer à mettre un terme à certaines manifestations et à restaurer la stabilité dans les universités, et si l'accord entre le Hamas et l'entité sioniste échoue et que les manifestations se poursuivent dans les universités, les démocrates tiendront leur conférence sous des conditions très élevées, tensions cet été.
Le parti devrait officiellement nommer Joe Biden en août à Chicago.
En 1968, une convention démocrate chaotique s'est tenue dans la ville sur fond de manifestations contre la guerre du Vietnam, peu après que le président sortant Lyndon Johnson ait abandonné sa candidature.
A cette époque, l'étudiant en droit Joe Biden prenait ses distances avec les manifestations. Dans un livre qu'il a publié en 2007, il se souvient avoir vu des étudiants occuper un bâtiment de son université à Syracuse (nord-est du pays) et son commentaire : « Regardez ces idiots. » Il a ajouté : « Dans cette mesure, j'étais loin du mouvement « anti-guerre ».
Il semble que les démocrates aient compris que l’agression contre Gaza place les États-Unis dans deux directions : soit renverser Netanyahu, soit permettre à Biden de perdre les élections, et que maintenir la situation telle qu’elle est à Gaza augmente les chances de victoire de Trump.
Les médias occidentaux tentent de montrer qu’il existe un désaccord majeur entre les États-Unis et l’entité sioniste concernant l’agression contre la bande de Gaza, à travers des confrontations répétées et des querelles verbales entre Netanyahu et l’administration Biden, mais la vérité est que les administrations américaines successives ont apporté un soutien total à l’entité sioniste.
À la lumière du soulèvement étudiant dans les universités américaines exigeant la fin de l'agression sioniste contre Gaza et de la tenue prochaine de la Convention nationale du Parti démocrate à Chicago, des comparaisons viennent à l'esprit entre les protestations actuelles contre l'agression sioniste contre la bande de Gaza et le mouvement contre la guerre du Vietnam.
Samedi marquait le 54e anniversaire de la fusillade à l'Université d'État de Kent, lorsque les forces de la Garde nationale de l'Ohio ont été envoyées pour réprimer les manifestations sur le campus, tirant sur 13 étudiants, tuant quatre d'entre eux et déclenchant une vague de troubles à travers le pays.
Le soulèvement des étudiants universitaires américains qui a éclaté il y a deux semaines diffère par son ampleur et ses motivations. Les syndicats étudiants ont également changé, tout comme le Parti démocrate.
Mais étant donné la course serrée attendue entre l’actuel président Joe Biden, qui appartient au Parti démocrate, et l’ancien président Donald Trump, qui appartient au Parti républicain, les manifestations pourraient avoir un impact politique.
En 1970, la guerre du Vietnam avait duré cinq ans, et le président républicain de l’époque, Richard Nixon, a annoncé l’extension de la guerre au Cambodge. La même année, près de 1,8 million de jeunes Américains avaient été enrôlés et près de 30 000 étaient morts.
L’agression sioniste contre la bande de Gaza est entrée dans son huitième mois, laissant des dizaines de milliers de martyrs et de blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et une catastrophe humanitaire sans précédent dans tous les secteurs médicaux, vitaux, environnementaux et éducatifs.
L’entité ennemie sioniste poursuit son agression contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, malgré la publication d’une résolution de cessez-le-feu immédiat par le Conseil de sécurité, et également malgré sa comparution devant la Cour internationale de Justice pour avoir commis un « génocide ». »
Sanaa - Saba : Abdulaziz Al-Hazi
traduit par
A.A.A.
