SANA'A, 08 Nov. (Saba) - Après près de six ans de guerre, le Yémen continue de faire face à une crise humanitaire et économique sans précédent.
Le Yémen continue de faire face à des risques importants de nouvelle volatilité macroéconomique, sans sources de devises stables.
L'agression a essentiellement éliminé les exportations du Yémen, affaibli la monnaie nationale, réduit l'inflation, limité les importations de produits alimentaires et de carburant et endommagé les infrastructures.
Le rial yéménite est vulnérable aux pressions à la baisse. Une nouvelle dépréciation du rial aurait immédiatement un effet d'entraînement sur les prix des produits importés avec des conséquences économiques et humanitaires désastreuses.
Des dommages importants aux infrastructures publiques vitales ont contribué à perturber les services de base, tandis que l'insécurité a retardé la reprise des exportations de pétrole, ce qui a encore aggravé la crise économique et les souffrances humanitaires.
L'économie du Yémen a reculé de 16,7% en 2015, pour s'améliorer progressivement depuis cette date. En 2019, on estimait que le PIB avait augmenté de 2,1%, contre 0,8% en 2018. Selon les prévisions mises à jour du FMI du 14 avril 2020, en raison de l'éclosion du COVID-19, la croissance du PIB devrait tomber à -3% en 2020 et remonter à 6,1% en 2021, sous réserve de la reprise économique mondiale post-pandémique.
Environ 80% de la population du Yémen (24 millions) est «à risque», dont environ 14,3 millions ont un besoin urgent, selon les estimations de l'ONU. Les services de base à travers le pays sont au bord de l'effondrement, dont 17,8 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et à l'assainissement et 19,7 millions n'ont pas accès à des soins de santé adéquats (Banque mondiale).
Les perspectives économiques en 2021 et au-delà sont incertaines et dépendent essentiellement de la situation politique et sécuritaire.
