Sanaa - Saba - Yahya Jaber :
Les droits des personnes handicapées demeurent l'un des enjeux les plus importants de la justice sociale, reflet du progrès de toute société. L'accès aux services publics et l'égalité des chances en matière d'éducation, d'emploi et de santé ouvriront un nouveau chapitre d'espoir et d'humanité à leur mémoire.
Conformément aux directives de la direction révolutionnaire et du Conseil politique suprême, le Gouvernement de Changement et de Construction a répondu à l'appel humanitaire des personnes handicapées en annonçant un mécanisme exécutif global visant à supprimer les obstacles et à faciliter l'accès des personnes handicapées à une vie digne. Ces mesures ouvriront la voie à une société plus inclusive et plus juste, ne laissant personne de côté.
À cet égard, le ministère des Affaires sociales et du Travail, ses différents secteurs et l'Administration exécutive du Fonds pour la prise en charge et la réadaptation des personnes handicapées ont lancé un mécanisme exécutif global visant à améliorer l'accès des personnes handicapées aux installations et services de base dans différents quartiers de la capitale, Sanaa. Cela s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour les personnes handicapées.
Cette déclaration a été faite lors d'une réunion élargie tenue le week-end dernier, à laquelle ont participé des responsables des collectivités locales et des bureaux exécutifs du Secrétariat. Elle visait à discuter des mesures de mise en œuvre sur le terrain visant à activer le mécanisme et à préparer l'environnement urbain et de services à être inclusif et adapté aux besoins des personnes handicapées, conformément à des normes techniques et juridiques claires.
Un rapport publié par le ministère des Affaires sociales et du Travail et le Fonds de réadaptation des personnes handicapées considère le mécanisme comme une réponse aux données recueillies par l'équipe de suivi et de surveillance au cours de l'année 1446 de l'Hégire, qui ont révélé d'importants défis en matière d'accessibilité et d'inclusion.
Selon ce rapport, le pourcentage d'établissements de santé entièrement équipés ne dépasse pas 15 %, le pourcentage de bâtiments publics répondant aux normes d'accessibilité est de 12 % et le pourcentage de personnes handicapées bénéficiant de soins de santé ne dépasse pas 35 %.
Il a souligné que le taux net de scolarisation des personnes handicapées dans l'éducation de base n'est que de 5 %, contre 3 % dans l'enseignement professionnel. De plus, le pourcentage de travailleurs handicapés ne dépasse pas 2 % de la population active totale, ce qui a incité le ministère des Affaires sociales et le Fonds à agir rapidement pour accélérer les efforts du gouvernement à cet égard.
Ce mécanisme repose sur une étroite coordination entre les autorités locales et les services exécutifs. Le Bureau des transports et des travaux publics joue un rôle technique essentiel dans la mise en œuvre des normes d'ingénierie en matière d'accessibilité en exigeant des installations publiques et privées qu'elles effectuent les modifications nécessaires, en subordonnant l'octroi et le renouvellement des licences annuelles au respect de ces normes et en effectuant des visites d'évaluation sur le terrain.
Ce mécanisme prévoit également un rôle pour les agences de sécurité dans la détection des infractions et leur signalement aux autorités judiciaires. Le Service de la circulation est tenu d'attribuer des places de stationnement aux personnes handicapées dans les lieux publics, d'installer des panneaux de signalisation et de contrôler leur accessibilité. Les entités publiques et privées sont également tenues de préparer l'intérieur des bâtiments, d'élargir les entrées et d'installer des ascenseurs ou des rampes d'accès adaptés.
Dans le cadre de ce mécanisme, le ministère des Affaires sociales a approuvé une coordination continue avec le Secrétariat de la capitale afin de garantir des procédures de mise en œuvre unifiées entre les directions, la formation d'équipes d'inspection conjointes et l'établissement d'un lien entre l'évaluation des performances des directeurs de direction et les résultats de la mise en œuvre. Il a également alloué des budgets annuels pour financer des modifications mineures des installations gouvernementales, et a averti et tenu administrativement responsables les directions qui ne mettaient pas en œuvre le mécanisme.
Sameer Bajaala, ministre des Affaires sociales et du Travail et président du conseil d'administration du Fonds pour la prise en charge et la réadaptation des personnes handicapées, a considéré la mise en œuvre du mécanisme comme une étape concrète vers la réalisation des objectifs de la stratégie nationale. Elle reflète également l'engagement de l'État à garantir les droits des personnes handicapées.
Il a expliqué que l'autonomisation et l'intégration des personnes handicapées dans la société constituent une priorité pour les dirigeants révolutionnaires, le Conseil politique suprême et le gouvernement. Il a souligné que traiter cette catégorie de la société avec bienveillance est un principe profondément ancré dans la foi islamique et le Coran.
Le ministre Bajaala a salué l'interaction entre les dirigeants des collectivités locales et les services exécutifs avec ce mécanisme, qui s'inscrit dans un cadre coordonné et intégré visant à fournir des services et des soins à tous les segments de la société.
Ce mécanisme représente une étape importante dans la promotion de la justice sociale et la garantie des droits des personnes handicapées, en créant un environnement de services qui tienne compte de leurs besoins et leur offre l'égalité des chances. Un véritable développement ne peut être atteint sans l'implication de tous les segments de la société, au premier rang desquels les personnes handicapées, qui attendent depuis longtemps des politiques exécutives qui prennent en compte leurs souffrances et traduisent leurs besoins en réalité concrète.
