Londres - Saba :
Le journal britannique The Guardian a rapporté dans un long article que les entreprises américaines jouent un rôle majeur dans le soutien à la guerre d'extermination menée par l'entité sioniste dans la bande de Gaza, contribuant directement à l'aggravation de la catastrophe humanitaire et de la famine que subissent les Palestiniens assiégés.
Katrina vanden Heuvel, rédactrice en chef du magazine The Nation, a souligné que l'entité sioniste affame délibérément Gaza en empêchant l'entrée de nourriture et de produits de première nécessité, tout en ouvrant la voie à une seule marchandise : les armes de destruction massive, dans le cadre d'une politique systématique visant à vider la bande de Gaza de toute vie.
L'auteure a décrit cette situation comme un exemple exceptionnel d'exploitation de la violence, les entreprises américaines d'armement et de technologie exploitant la guerre en cours pour engranger des milliards de dollars de profits, sans aucun égard pour les dimensions morales ou humanitaires de la dévastation à Gaza.
L'article mettait en avant le rapport de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies, Francesca Albanese, intitulé « De l'économie d'occupation à l'économie de génocide ». Ce rapport révélait que les États-Unis étaient le principal fournisseur d'armes utilisées dans la guerre de Gaza et que de grandes entreprises américaines étaient « extrêmement enthousiastes » à soutenir ces atrocités en échange d'énormes profits financiers.
Parmi ces entreprises, l'article citait Lockheed Martin, qui a fourni à l'occupation des avions de chasse ayant mené des raids tuant ou blessant environ 200 000 Palestiniens. Palantir, une société d'analyse de données et d'intelligence artificielle, a également collaboré avec l'armée israélienne, tandis que des équipements Caterpillar ont été utilisés pour détruire des maisons et des hôpitaux, tuant des civils pris au piège sous les décombres.
L'article soulignait également le rôle des grandes entreprises technologiques, connues sous le nom des « Sept Magnifiques », à savoir Microsoft, Apple, Amazon, Alphabet (Google), Meta, Nvidia et Tesla, qui ont des liens directs ou indirects avec l'armée d'occupation. Google et Amazon ont fourni des services de cloud computing à l’occupation pour une valeur de 1,2 milliard de dollars, qu’un responsable israélien a décrit comme une « arme mortelle » non moins mortelle que les armes chimiques.
Face à cette réalité, les profits de ces entreprises s’envolent au prix du sang palestinien, alors que des millions de personnes piégées à Gaza vivent sous le joug de la faim et de la maladie, au milieu d’un soutien américain officiel et inconditionnel aux exportations d’armes et au financement de massacres, sans aucune dissuasion morale ou légale.
