Gaza – Saba :
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a confirmé hier mercredi que le nouveau massacre de Palestiniens affamés, perpétré aujourd'hui, mercredi, dans un point de distribution d'aide, révèle l'implication de la prétendue « Fondation humanitaire de Gaza » dans ce système et souligne la nécessité de son démantèlement.
L'Observatoire a déclaré dans un communiqué publié sur son site web : « Le meurtre de 21 civils palestiniens par asphyxie au gaz, par piétinement et par balles, perpétré par une force de sécurité américaine en coordination directe avec l'armée israélienne, dans un point de distribution d'aide géré par la Fondation humanitaire pour Gaza à Rafah, révèle clairement que cette organisation est devenue un bras exécutif du système de massacres et de famine forcée qui assiège Gaza. »
Il a ajouté que « ces points ne sont plus des sites de secours, mais des pièges mortels. » Des foules affamées sont délibérément attirées dans ce centre, dans une scène complexe d'humiliation et d'extermination qui constitue une grave violation du droit international et exige la cessation immédiate de ses activités, l'ouverture d'une enquête urgente et la pleine responsabilité pénale.
Il a considéré les massacres successifs aux points de distribution comme une grave violation du droit international et a appelé à la cessation immédiate des activités de l'organisation, à l'ouverture d'une enquête urgente et à la pleine responsabilité pénale.
Il a poursuivi : « Une enquête menée par l’équipe de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme auprès de plusieurs organismes n’a révélé aucun signe de blessures par balle, ce qui renforce l’idée selon laquelle la majorité des victimes sont mortes par asphyxie ou bousculade, dans un environnement clos et surpeuplé, et en l’absence de toute mesure de protection.»
Il a souligné que ce qui s’est passé prouve que les points de distribution d’aide ont été délibérément conçus dans des zones dangereuses, avec des passages étroits entourés de barbelés faciles à fermer, incapables d’accueillir le nombre considérable de personnes dans le besoin, et entièrement sous le contrôle de l’armée ennemie israélienne, ce qui les rend davantage semblables à des pièges élaborés pour tuer et humilier qu’à des couloirs d’acheminement de l’aide humanitaire.
Il a souligné que l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a constaté que l'institution créée par l'entité israélienne pour gérer le régime de famine s'est contentée de publier une brève déclaration affirmant avoir ouvert une enquête sur les circonstances du massacre, répétant délibérément un schéma de propagande bien connu : chaque fois que des civils affamés sont tués, une enquête interne est annoncée, dont les résultats ne sont pas publiés, et aucune partie n'est tenue responsable. Le même crime se répète alors sans changement.
L'organisation a appelé au démantèlement immédiat de l'organisation et au retrait de tout mandat ou couverture qui lui aurait été accordé sous couvert d'action humanitaire, car il constitue un outil direct dans la gestion du crime. L'organisation considère la Fondation humanitaire pour Gaza comme un outil de terrain au service des politiques de siège, de famine et de meurtre, en exploitant des points de distribution destinés à humilier les civils.
Elle a souligné que même en cas de menace alléguée, cela ne justifie pas juridiquement le recours à la force meurtrière, le droit international exigeant des forces de sécurité qu'elles adhèrent au principe de la progressivité dans l'usage de la force.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a appelé la communauté internationale et les gouvernements complices à assumer la responsabilité des crimes atroces commis contre des civils affamés dans les points de distribution d'aide gérés par l'organisation.
Avec le soutien des États-Unis et de l'Europe, l'armée ennemie israélienne continue de commettre des crimes génocidaires dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 58 573 civils palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, et blessant 139 607 autres. Il s'agit d'un bilan préliminaire, des milliers de victimes étant toujours sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
