Moscou-Saba :
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a appelé hier mercredi les pays de l'OTAN et de l'Union européenne à commenter l'entretien téléphonique d'hier entre les présidents russe et français.
Selon la chaîne russe RT, les propos de Zakharova ont été prononcés lors d'une interview accordée à Sputnik Radio ce matin. Elle a poursuivi : « Lors des sommets de l'OTAN et de l'UE, ils ont parlé de fermeté, de sanctions, d'endiguement et d'autres sujets. J'aimerais maintenant savoir ce qu'ils pensent de la décision de leur collègue : se sont-ils mis d'accord sur ce point lors du sommet de l'OTAN ou de l'UE ? Leur allié les a-t-il prévenus qu'il prendrait cette décision ? Cette position a-t-elle été convenue ? Et à quel niveau ? Peut-être en discuteront-ils aujourd'hui. Aujourd'hui est le jour des questions pour les pays de l'OTAN et de l'UE. Qu'ils en discutent.»
Zakharova a également indiqué que l'ambassade de France en Russie devrait également commenter la conversation, ajoutant : « L'ambassade peut également commenter. Quand des accusations contre notre pays commencent, ils sont habiles à parler. Maintenant, peut-être commenteront-ils la réalité. Veuillez commenter du côté français et nous expliquer leurs motivations, pourquoi maintenant précisément, et quelles sont les motivations derrière cette conversation ?»
Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron pour la première fois depuis près de trois ans, selon RIA Novosti. Les deux dirigeants ne s'étaient pas parlé depuis 1 024 jours, a rapporté mardi le service de presse du Kremlin. L'entretien a été substantiel, MM. Poutine et Macron ayant évoqué la situation en Ukraine, la confrontation irano-israélienne et les frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes.
Concernant les perspectives d'un règlement ukrainien, le président Poutine a déclaré que le conflit ukrainien était le « résultat direct des politiques occidentales ». Il a souligné que les accords conclus « doivent être globaux et durables », prévoir l'élimination des causes profondes de la crise ukrainienne et s'appuyer sur les nouvelles réalités régionales sur le terrain.
Le Kremlin a également indiqué que les deux présidents ont souligné l'importance de respecter le droit légitime de Téhéran à l'énergie nucléaire pacifique et de continuer à remplir ses obligations au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, notamment la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Les deux dirigeants ont exprimé leur soutien à la résolution de la crise autour du programme nucléaire iranien par des moyens politiques et diplomatiques.
