Beyrouth - Saba :
La direction du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) au Liban a tenu une réunion mercredi à son bureau de Beyrouth. Les discussions ont porté sur les dangers qui pèsent sur la cause palestinienne et sur l'évolution de l'agression israélienne contre le peuple palestinien. La situation du peuple palestinien au Liban et les relations libano-palestiniennes ont été examinées à la lumière des dangers et des défis auxquels sont confrontés les deux peuples frères.
Français Le Front Démocratique a affirmé dans un communiqué reçu par l'Agence de presse yéménite (Saba) : « Notre peuple palestinien, qui a toujours affirmé son soutien et sa solidarité avec le Liban frère, sa sécurité, sa stabilité et la libération du reste du territoire, renouvelle aujourd'hui sa position et son engagement envers la souveraineté libanaise. Il considère la sécurité des camps comme faisant partie de la sécurité de toutes les régions libanaises. Il est désireux de forger les meilleures relations palestino-libanaises possibles, de les organiser et de les consolider sur des bases solides et saines qui renforcent les relations fraternelles entre les deux peuples frères, garantissent la justice et la dignité du peuple palestinien, préservent la sécurité, la stabilité et la souveraineté du Liban, et sauvegardent les intérêts des peuples palestinien et libanais sur la base des droits et des devoirs. »
La direction du Front a exprimé sa gratitude pour les positions de Son Excellence le Président de la République libanaise, le Général Joseph Aoun, dans son soutien à la lutte du peuple palestinien et à son droit au retour, et pour son insistance sur le dialogue pour réguler les relations et traiter toutes les questions communes de manière responsable et sage.
Il a également salué la position officielle et populaire libanaise de soutien à notre peuple face à l'ennemi, à l'agression israélienne et à la guerre d'extermination à Gaza, et de soutien à sa lutte pour recouvrer ses droits nationaux légitimes au retour, à l'autodétermination et à la création d'un État palestinien pleinement souverain et indépendant avec Jérusalem pour capitale.
Le Front a souligné la nécessité d'une approche libano-palestinienne commune et de l'élaboration d'une stratégie d'action commune pour faire face aux dangers et aux complots visant les deux peuples frères. Cela ne peut se faire que par un dialogue fraternel entre les deux parties.
Le Front a affirmé que la question des réfugiés palestiniens est une question nationale, politique et humanitaire, et ne se limite pas à la question des armes palestiniennes. Les camps sont un lieu de lutte et de résistance, un témoin vivant de la tragédie qui frappe le peuple palestinien et l'un des piliers de la préservation du droit au retour et de l'identité nationale.
Il a appelé à un dialogue libano-palestinien officiel et populaire, abordant la question des armes sans exagération ni tension, et la considérant comme un enjeu politique et sociétal. Le cadre naturel de discussion est le Comité d'action conjoint palestinien et le Comité de dialogue libano-palestinien, qui doivent s'accorder sur une vision unifiée traçant une ligne entre les responsabilités que le peuple palestinien peut assumer envers l'État libanais et celles que certaines parties tentent de lui imposer. Cela devrait se fonder sur la reconnaissance par les Libanais de la spécificité de la situation palestinienne et sur un accord sur une approche globale de la présence palestinienne, exempte de toute sélectivité, et abordant de manière globale les questions politiques, économiques, sociales, juridiques et sécuritaires. Cela nécessite d'accorder aux réfugiés palestiniens la capacité juridique en tant que réfugiés, et non en tant qu'étrangers, avec toute la nécessité qui en découle de promulguer une législation leur garantissant une protection juridique en matière d'emploi, de propriété et d'activité politique, d'une manière qui serve la position du droit au retour. Cela sert l'intérêt commun de rejeter à la fois la réinstallation et le déplacement.
La direction du Front a souligné l'importance du dialogue interne entre les différentes factions et forces palestiniennes au Liban afin d'unifier leurs positions et de s'accorder sur une vision palestinienne unifiée sur toutes les questions. Elle a également insisté sur la nécessité de renforcer l'action palestinienne commune et de consolider et de coordonner tous les efforts durant cette phase sensible afin de préserver la présence palestinienne, de consolider les camps et de permettre à notre peuple de faire face aux défis politiques, sociaux et de subsistance auxquels il est confronté. La direction du Front a également évoqué la détérioration des conditions économiques et de vie des réfugiés palestiniens au Liban, compte tenu du déclin des services de l'UNRWA et des coupes budgétaires continues.
Il a appelé l'agence à prendre des mesures urgentes pour obtenir les fonds nécessaires à la mise en œuvre d'un plan d'aide global répondant aux besoins des réfugiés, loin de la politique d'adaptation à la crise financière et du recours aux coupes budgétaires. Le Front a mis en garde contre toute compromission des programmes et des services sous prétexte de déficits financiers.
Il a souligné l'importance de travailler avec les pays donateurs pour fournir le financement nécessaire à l'amélioration des services d'éducation, de santé et de secours, protéger la sécurité de l'emploi des employés de l'UNRWA, résoudre le problème des infrastructures et des logements délabrés dans les camps et les colonies, achever la reconstruction du camp de Nahr al-Bared, accélérer la restauration des écoles du camp d'Ain al-Hilweh et répondre aux demandes des réfugiés palestiniens déplacés de Syrie. La direction du Front a conclu en soulignant que ces défis politiques, sociaux et économiques nécessitent l'intensification et l'unification des efforts palestiniens à tous les niveaux. Il a également souligné la nécessité d'activer le mouvement populaire pour protéger l'UNRWA et de faire pression sur la communauté internationale pour qu'elle assume ses responsabilités et obtienne un budget stable et durable, similaire à celui des autres agences des Nations Unies, pour la protéger du chantage politique et financier et pour la soutenir en tant que témoin de la tragédie et de la catastrophe de notre peuple et de son droit au retour.
