Bruxelles - Saba :
La Slovénie a annoncé hier qu’elle agirait avec d’autres pays partageant les mêmes idées si l’Union européenne ne prenait pas de mesures concrètes dans les deux prochaines semaines pour faire face à l’aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza, victime d’un crime génocidaire commis par Israël, puissance occupante, depuis 21 mois.
Dans des déclarations à la presse en marge d’un sommet européen à Bruxelles jeudi soir, le Premier ministre slovène, Robert Golube, a déclaré que certains pays de l’UE privilégient leurs propres intérêts au détriment de la protection des droits humains du peuple palestinien.
M. Golube a souligné la nécessité pour l’UE de prendre des mesures concrètes contre Israël. Il a ajouté : « Si l’Union européenne ne prend pas de mesures concrètes concernant la crise humanitaire à Gaza dans les deux prochaines semaines, nous agirons avec les pays partageant les mêmes idées pour exercer une réelle pression sur Israël. » Il a poursuivi : « Nous sommes prêts à le faire, et le moment est venu. »
Golub a souligné la nécessité d’aller au-delà de la solidarité avec la Palestine.
Jeudi soir, les dirigeants des 27 États membres de l’Union européenne ont appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, soulignant que les discussions européennes se poursuivraient en juillet prochain sur un rapport concernant le respect par Israël des termes de l’accord d’association avec le bloc, compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain.
À l’issue d’une discussion sur le Moyen-Orient à Bruxelles, les dirigeants européens ont déclaré : « Le Conseil européen appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération inconditionnelle de tous les prisonniers, conduisant à une cessation définitive des hostilités. »
Le Conseil a exprimé ses profonds regrets face à la détérioration de la situation humanitaire à Gaza, au nombre inacceptable de victimes civiles et à l’ampleur de la famine, appelant Israël à lever complètement le blocus imposé à Gaza et à autoriser un accès immédiat et sans entrave, ainsi qu’à la distribution continue et généralisée de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza, permettant ainsi aux Nations Unies, à ses agences et aux organisations humanitaires d’agir de manière indépendante et impartiale pour sauver des vies et soulager les souffrances. Il a ajouté : « Israël doit respecter pleinement ses obligations au titre du droit international, notamment du droit international humanitaire.»
Il a souligné la nécessité de protéger tous les civils, y compris les travailleurs humanitaires, à tout moment, ainsi que les infrastructures civiles, notamment les installations médicales, les écoles et les locaux des Nations Unies (ONU).
Le Conseil européen a réitéré sa condamnation de « l’escalade de la violence en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est (Al Qods-Est), résultant de l’intensification de la violence des colons, de l’expansion des colonies illégales et des opérations militaires israéliennes ».
Il a également réitéré son appel à poursuivre l’action visant à imposer de nouvelles mesures restrictives à l’encontre des colons extrémistes et des entités et organisations qui les soutiennent.
