Oslo – Saba :
Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que les frappes américaines qui ont visé des sites nucléaires iraniens tôt dimanche matin étaient illégales et constituaient une violation du droit international, malgré l'accord entre son pays et Washington sur la nécessité d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre à Oslo hier soir, à la veille d'un sommet de l'OTAN, M. Macron a souligné qu'il n'existait aucun « cadre légitime » concernant les frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, soulignant que tout changement de régime à Téhéran devait résulter de la volonté du peuple, et non de bombardements, selon l'Agence France-Presse.
Le président français a réitéré sa condamnation de toute tentative de renverser le gouvernement iranien par une action militaire, expliquant : « Je crois en la souveraineté des peuples et à l’intégrité territoriale… je ne crois donc pas que l’on puisse remplacer un peuple en changeant ses dirigeants.»
Le Premier ministre norvégien a acquiescé : « Le droit international établit des principes clairs concernant le recours à la force. Il peut être autorisé par le Conseil de sécurité ou en cas de légitime défense. Par conséquent, je considère que cette question (les frappes américaines) ne relève pas du droit international.»
Emmanuel Macron a estimé que la frappe israélienne sur la prison d’Evin à Téhéran, lundi, était « sans rapport avec les objectifs officiellement déclarés » de destruction du programme nucléaire iranien, et qu’elle « mettait en danger la vie de civils iraniens et étrangers », dont deux citoyens français.
