Téhéran-Saba :
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et son homologue iranien, Abbas Araghchi, se sont entretenus le soir du samedi au téléphone.
L’agence de presse iranienne Mehr a rapporté que cet entretien avait porté sur les derniers développements dans la région suite à l’attaque militaire américaine contre les installations nucléaires pacifiques de l’Iran.
L’agence a noté que lors de cet entretien, le ministre iranien des Affaires étrangères a fermement condamné l’agression américaine contre les installations nucléaires pacifiques, qualifiant cette action militaire de violation de toutes les lois et réglementations internationales, y compris la Charte des Nations Unies. Il a expliqué que le silence et l’inaction des pays face à cette agression auraient de lourdes conséquences pour tous.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères a exprimé ses regrets pour l'attaque, nié toute implication française dans la planification ou l'exécution de l'agression, et s'est dit préoccupé par l'escalade des tensions dans la région suite à l'agression militaire américaine. Il a appelé à la poursuite du dialogue entre l'Iran et l'Europe.
L'ambassadeur d'Iran en Russie, Kazem Jalali, a déclaré hier que l'attaque américaine contre les installations nucléaires iraniennes annihilait toute rationalité, affaiblissait la logique des négociations et vidait de leur sens les mécanismes réglementaires et juridiques.
Jalali a écrit sur son compte de réseau social : « L'attaque contre les installations nucléaires iraniennes par le système hégémonique [occidental] dirigé par les États-Unis annihilait toute rationalité, affaiblissait la logique des négociations et vidait de leur sens les mécanismes réglementaires et juridiques », a rapporté lundi l'agence de presse Mehr.
Il a ajouté : « Cette agression flagrante constitue non seulement une violation flagrante de la Charte des Nations Unies, mais aussi une violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et un coup sévère porté au régime de non-prolifération nucléaire, perpétré par un membre permanent du Conseil de sécurité. »
