Moscou - Saba:
Le président russe Vladimir Poutine a souligné aujourd’hui samedi que la Russie et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne disposaient d’aucune preuve que l’Iran cherchait à se doter de l’arme nucléaire, précisant que son pays avait informé à plusieurs reprises Tel-Aviv de l’absence de preuve que Téhéran cherchait à se doter de l’arme nucléaire.
Poutine a déclaré dans une interview accordée à Sky News Arabia : « Ni la Russie ni l’AIEA ne disposent de preuves que l’Iran souhaite ou cherche à se doter de l’arme nucléaire.»
Poutine a ajouté : « Nous avons informé Israël à plusieurs reprises qu’il n’existe aucune preuve des intentions présumées de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.»
En réponse à une question sur le programme nucléaire iranien, Poutine a expliqué que certains détails pouvaient être discutés et convenus.
Le président russe Vladimir Poutine a confirmé vendredi que son pays était en contact avec l'Iran et Israël, suite au conflit entre Téhéran et Tel-Aviv, suite à l'attaque menée par ce dernier contre l'Iran.
Poutine a déclaré lors d'une séance plénière en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg : « Comme vous le savez, nous sommes en contact avec Israël et nos amis iraniens. Nous avons des propositions pour notre participation.»
Poutine a indiqué que la Russie ne cherchait pas à jouer un rôle de médiateur dans le règlement du conflit entre Israël et l'Iran, mais qu'elle proposait ses propres idées. Il a indiqué qu'il était possible de trouver des solutions acceptables pour Téhéran et Tel-Aviv pour résoudre le conflit, et qu'il existait un terrain d'entente potentiel pour un règlement.
Poutine a ajouté : « De nombreux pays de la région entretiennent des relations assez complexes et relativement stables avec les deux parties, Israël et l'Iran. Cela donne lieu à la conviction, à la réflexion et à l'espoir que les pays du Sud en général, et les pays de la région en particulier, sont capables d'influencer ce processus afin de mettre fin à la phase aiguë du conflit.»
Le Washington Post a cité un responsable européen affirmant que des responsables iraniens avaient averti le Qatar que les bases américaines dans la région du Golfe pourraient devenir des cibles légitimes pour Téhéran en réponse à une éventuelle attaque américaine.
Selon le journal : « Les responsables iraniens ont averti les Qataris cette semaine que les bases américaines dans le Golfe seraient des cibles légitimes en réponse à une attaque américaine.»
Le journal a également rapporté que les ambassades et missions diplomatiques américaines dans la région pourraient également devenir des cibles pour Téhéran.
Il a ajouté que les groupes armés liés à l’Iran pourraient constituer une menace pour le personnel et les intérêts américains dans la région (selon le journal).
Des articles précédents de Fox News et du New York Times indiquaient que Washington pourrait cibler le site nucléaire souterrain iranien de Fordow, y compris l’utilisation d’armes nucléaires tactiques.
De son côté, CBS News a rapporté, citant des sources bien informées, que Trump penche pour une frappe sur le site de Fordow afin d’empêcher la République islamique de « détenir des armes nucléaires ». Il estime que « la désactivation de l'installation est essentielle », tout en notant que Trump « pourrait reporter la frappe dans l'espoir que l'Iran abandonne volontairement son programme nucléaire ».
Trump n'a pas encore annoncé sa décision finale concernant la participation des États-Unis à une action militaire contre l'Iran, mais la Maison Blanche a récemment annoncé qu'une décision définitive sur la question serait prise dans les deux semaines.
De précédents rapports des services de renseignement américains, datant de mars 2025, ont nié toute preuve que l'Iran travaillait à la construction d'une bombe nucléaire.
Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a averti que le conflit israélo-iranien pourrait dégénérer en une confrontation mondiale, précisant que ses conséquences n'affecteraient pas la Russie.
« Aussi complexe que cela puisse paraître, tout ce chaos entre Israël et l'Iran ne nuit manifestement pas à nos intérêts », a déclaré Medvedev sur sa chaîne Telegram, selon l'agence de presse russe RIA Novosti.
Il a ajouté : « La plupart des Américains ignorent où se trouve l'Ukraine agonisante, et l'équipe de Trump, qui n'a absolument aucune envie de dépenser de l'argent pour un conflit étranger à leur pays, subit désormais une forte pression. Mais c'est une autre histoire lorsqu'il s'agit de leur cher Israël… Qu'ils s'occupent maintenant de leur projet favori. Il n'y a qu'un seul danger évident : le conflit au Moyen-Orient pourrait dégénérer en une confrontation mondiale, dont Trump ne cesse de parler.»
Un document interne du Département d'État américain a révélé que des centaines de citoyens américains ont quitté l'Iran par voie terrestre depuis le début de la confrontation entre Israël et l'Iran il y a une semaine.
Le document affirmait que de nombreux citoyens avaient subi des « retards et du harcèlement » lors de leur départ, tandis que d'autres étaient partis sans incident.
Le document indiquait également, sans fournir plus de détails, qu'une famille non identifiée avait signalé l'arrestation de deux citoyens américains qui tentaient de quitter l'Iran.
Vendredi, le Département d'État américain a exhorté ses citoyens souhaitant quitter l'Iran à emprunter les voies terrestres passant par l'Azerbaïdjan, l'Arménie ou la Turquie, l'espace aérien iranien étant fermé.
Le document indiquait que l'ambassade des États-Unis à Achgabat, capitale du Turkménistan, avait demandé l'entrée de plus de 100 citoyens américains, mais que le gouvernement turkmène n'avait pas encore donné son accord.
Par ailleurs, Washington étudie les moyens possibles d'évacuer ses citoyens des territoires palestiniens occupés.
