Gaza – Saba :
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a accusé lundi la Fondation humanitaire de Gaza d'être directement impliquée dans les crimes commis par les forces israéliennes contre des civils dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué, l'Observatoire a appelé à ce que cette organisation soit tenue pénalement responsable et inscrite sur la liste noire des entités violant le droit international, selon l'agence de presse Sanad.
L'organisation affirme être directement responsable de l'escalade des crimes commis contre des civils affamés, notamment autour des centres de distribution d'aide dans le centre et le sud de la bande de Gaza, devenus des « pièges mortels », attirant les habitants vers des lieux exposés, en coordination avec l'armée israélienne, où ils risquent la mort ou des blessures.
L'Observatoire a expliqué que la poursuite du fonctionnement de ces centres par l'organisation, malgré la mort de plus de 335 civils recensés au cours des trois dernières semaines seulement, constitue une « complicité manifeste dans la commission de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité ».
L'Observatoire a expliqué que le « modèle économique » de l'organisation reflète une complicité directe avec la machine à tuer sioniste, soulignant que les centres qu'elle gère sont utilisés comme outils de génocide par l'ennemi israélien à Gaza.
L'Observatoire a appelé à une enquête internationale indépendante sur le rôle de l'organisation dans ces graves violations et à ce que les responsables soient traduits en justice devant les tribunaux nationaux et internationaux. Il a souligné la nécessité de mettre fin à toute forme de soutien financier et logistique à l'organisation, la considérant comme une partie prenante active à de graves violations des droits humains.
L'Observatoire a appelé les autorités compétentes à intenter des actions civiles devant les tribunaux afin de traduire en justice la Fondation humanitaire pour Gaza et ses sympathisants, et à exiger réparation pour les victimes et leurs familles pour les préjudices subis du fait de ces pratiques.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme estime que l'incapacité de la communauté internationale à demander des comptes à Israël l'a encouragé à transformer la distribution de l'aide humanitaire en un outil d'oppression. De nouveaux massacres ont été commis, appelant à une action urgente et sérieuse pour mettre fin à ces violations.
L'armée ennemie israélienne commet quotidiennement des massacres contre les Palestiniens affamés qui se rendent dans les centres de distribution d'aide « américano-israéliens » de la bande de Gaza, cherchant de l'aide malgré le blocus étouffant imposé par l'ennemi.
Plus tôt dans la journée, lundi, le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé que le bilan des victimes de la lutte pour la survie, arrivées dans les hôpitaux depuis les centres de distribution d'aide humanitaire, s'élevait à 338 martyrs et plus de 2 831 blessés.
Avec le soutien des États-Unis et de l'Europe, l'armée ennemie israélienne continue de commettre des crimes de génocide dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 55 432 citoyens palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, et blessant 128 923 autres. Ce bilan est préliminaire, des milliers de victimes étant toujours sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux secours.
