Genève – Saba :
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme (une organisation de défense des droits de l'homme basée à Genève) a accusé lundi les forces ennemies israéliennes de recruter des gangs locaux et des mercenaires étrangers auprès d'une société de sécurité privée américaine.
L'Observatoire a déclaré dans un communiqué que l'objectif de ces gangs est de perpétrer des massacres de Palestiniens affamés près des points de distribution d'aide humanitaire dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, mettant en garde contre une politique systématique visant à transformer les sites d'aide humanitaire en arènes de massacres et de chaos, selon Quds Press.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a rapporté que son équipe de terrain a documenté l'armée israélienne, ainsi que des membres d'un gang armé local qu'elle avait formé, tirant directement sur des centaines de civils rassemblés près d'un point de distribution d'aide établi par l'armée israélienne dans le quartier d'Al-Alam, à l'ouest de Rafah. Cette attaque a fait au moins 14 morts et des dizaines de blessés parmi les civils.
L'Observatoire a confirmé que les témoignages recueillis auprès de plus de 12 témoins, dont des blessés, indiquaient que des véhicules militaires transportant des hommes armés portant des uniformes arborant le logo du Service palestinien de lutte contre le terrorisme – un uniforme porté par une milice connue sous le nom de Gang Abou Shabab – ont ouvert le feu directement sur la foule après lui avoir ordonné de se disperser, une scène qui reflète une politique de meurtres aveugles et de terreur.
Il a expliqué que ce gang opère en coordination directe avec les forces israéliennes, possède des quartiers généraux dans des zones contrôlées par l'ennemi et est impliqué dans le pillage organisé de l'aide humanitaire, y compris des camions de l'ONU, sous la protection d'avions de reconnaissance quadricoptères israéliens. L'aide pillée est transportée vers les zones contrôlées par l'ennemi et vendue à des prix exorbitants.
Euro-Med Monitor a constaté que les forces israéliennes ont déployé des mercenaires étrangers travaillant pour une société de sécurité américaine afin de surveiller les points d'aide. L'Observatoire a documenté l'un de ces mercenaires tirant directement sur un civil, le tuant. Les mercenaires ont également utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
L'Observatoire a noté que le gouvernement israélien, par l'intermédiaire de son Premier ministre et criminel de guerre recherché par la Cour pénale internationale, Benjamin Netanyahou, « a officiellement approuvé la formation de milices locales chargées de missions de sécurité et de combat dans la bande de Gaza. Israël est ainsi directement responsable de ses violations en tant que puissance occupante au titre des Conventions de Genève, notamment en ce qui concerne la protection des civils et le refus d'autoriser ces violations. »
Il a ajouté que « les membres de l'entreprise de sécurité américaine sont directement impliqués dans des opérations de combat et reçoivent des directives opérationnelles de l'armée israélienne, ce qui en fait des mercenaires au sens de la définition internationale figurant dans la Convention des Nations Unies de 1989 sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, qui interdit leur recrutement, leur financement et leur utilisation dans les conflits armés.»
L'Observatoire a appelé à des enquêtes internationales indépendantes sur les crimes commis par ces gangs et ces mercenaires, et à ce que les personnes impliquées soient poursuivies au niveau international ou devant les juridictions nationales.
Il a exigé que l'entreprise de sécurité américaine soit inscrite sur les listes des entreprises complices de crimes de guerre et qu'une interdiction complète soit imposée aux institutions qui traitent avec elle.
L'Observatoire a également appelé l'Autorité palestinienne à adopter une position ferme à l'égard de ce gang, à enquêter sur les allégations de coordination avec des entités de l'AP et à engager immédiatement des poursuites judiciaires contre toute complicité potentielle de violations visant des civils.
Il a souligné la nécessité pour la communauté internationale d'agir d'urgence pour mettre fin au génocide en cours à Gaza. Cela comprend l'imposition de sanctions politiques, économiques et militaires à Israël, le gel des avoirs des entreprises et responsables israéliens impliqués, l'arrêt des exportations d'armes vers Israël et l'exécution des mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale contre le Premier ministre israélien et l'ancien ministre de la Défense.
L'Observatoire conclut sa déclaration en soulignant que les meurtres, la famine et l'autorisation de la violence perpétrés dans la bande de Gaza constituent un schéma systématique de violations graves qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, exigeant une responsabilité internationale immédiate et directe.
Avec le soutien des États-Unis et de l'Europe, l'armée ennemie israélienne commet des crimes génocidaires dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 54 927 citoyens palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, et blessant 126 615 autres. Il s'agit d'un bilan préliminaire, des milliers de victimes étant toujours ensevelies sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
