Sanaa - Saba :
Le président du Comité national des affaires des prisonniers, Abdul Qader al-Murtada, a confirmé aujourd’hui lundi que le comité n’avait reçu aucune réponse officielle de l’autre partie depuis l’annonce de son appel à un échange de prisonniers.
Al-Murtada a déclaré à l'agence de presse yéménite Saba : « Depuis que nous avons annoncé il y a trois jours notre appel à un accord d'échange incluant tous les prisonniers, nous n'avons reçu aucune réponse officielle de l'autre partie, à l'exception de quelques déclarations de Hadi al-Haij, représentant du parti Islah sur la question des prisonniers, dans lesquelles il a critiqué notre couverture médiatique de cette affaire. Il a ensuite posé une condition à l'acceptation de notre appel : la divulgation préalable du sort de Mohammed Qahtan. »
Il a également souligné que « ceux qui retardent la divulgation du sort de Mohammed Qahtan sont les membres du parti Islah à Marib, qui ont refusé de révéler le sort de centaines de nos prisonniers au cours des dix dernières années, les empêchant de communiquer avec leurs familles et leur refusant les visites. Nous sommes prêts à révéler son sort s'ils révèlent le sort de nos prisonniers dans leurs prisons.»
Il a déclaré : « Un accord concernant Mohammed Qahtan a été conclu lors du dernier cycle de négociations de Mascate, dans le cadre d’un accord notoire, parrainé par les Nations Unies et signé par les deux parties. Le parti Islah refuse de l’appliquer, et nous affirmons notre volonté de le mettre en œuvre à tout moment.»
Al-Murtada a expliqué que « s’ils avaient la sincère intention de résoudre ce problème et de mettre fin aux souffrances de leurs prisonniers, alors l’échange global que nous avons proposé garantira la libération de tous leurs prisonniers, y compris Mohammed Qahtan, sans aucune condition.»
Il a souligné que « ce qui nous a incités à aborder cette question dans les médias, c’est leur intransigeance, leur fermeture de toutes les portes au dialogue, leur refus d’organiser tout cycle de négociations et leur obstruction à tous les efforts des médiateurs locaux et internationaux.»
Le président du Comité national des affaires des prisonniers a souligné qu'« ils craignent d'aborder le sujet dans les médias, car ils souhaitent garder le secret et empêcher la population de connaître la vérité. Cela leur permet de manipuler les familles de leurs prisonniers et de les tromper en leur faisant croire qu'ils se soucient de leurs fils emprisonnés et œuvrent à leur libération. » Il a ajouté : « Nous affirmons qu'avec notre annonce, nous avons établi des preuves contre eux et les avons dénoncés publiquement. Quiconque dément ce que nous avons présenté doit maintenant prendre l'initiative de mettre en œuvre cet accord global et inclusif qui n'exclut personne, afin de démontrer notre sérieux et notre sincérité. »
