Ramallah - Saba :
La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont signalé hier le martyre du prisonnier âgé Muhammad Ibrahim Hussein Abou Habl (70 ans), originaire de Gaza, le 10 janvier 2025.
Dans un communiqué publié, mercredi, la Commission et le Club des prisonniers ont indiqué que le cas du martyr Abou Habl s'ajoute au bilan du système de brutalité israélien, qui œuvre sans relâche au moyen d'une série de crimes organisés pour tuer prisonniers et détenus. Ces crimes constituent un autre aspect du génocide en cours et en sont une extension.
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La Commission et le Club ont ajouté que la question des détenus de Gaza demeure la plus importante, reflétant un niveau sans précédent de crimes et d'atrocités commis à leur encontre, notamment : torture, famine, crimes médicaux et agressions sexuelles. Au cours des derniers mois, les témoignages des détenus de Gaza ont été les plus durs et les plus sévères, tant en termes de détails que de détails sur les crimes complexes commis contre eux en temps réel.
La Commission et le Club ont noté que le détenu Abu Habl est marié et père de 11 enfants. Il a été arrêté le 12 novembre 2024, devant le poste de contrôle dit de « l'Administration civile ».
La Commission et le Club ont ajouté qu'avec le martyre d'Abu Habl, le nombre de prisonniers et de détenus martyrs morts depuis le génocide s'élève à au moins 71, dont 45 détenus de Gaza, dont seule l'identité est connue. Entre-temps, le nombre de martyrs du mouvement des prisonniers recensés par les institutions depuis 1967 s'élève à 308, dont l'identité est également connue. Il s'agit de la période la plus sanglante de l'histoire du mouvement des prisonniers et la plus difficile en termes de conditions de détention.
La Commission et le Club ont expliqué que les réponses reçues par les institutions de la part de l'armée ennemie se limitent à la version des faits, compte tenu de la détention prolongée des corps des martyrs et de l'absence de divulgation des circonstances de leur martyre. Il convient de noter que l'armée a tenté à plusieurs reprises de manipuler ces réponses en fournissant aux institutions des réponses différentes, certaines d'entre elles allant même jusqu'à saisir la justice pour obtenir une réponse permettant de déterminer le sort des détenus. Tout en soulignant que les actes de torture ont constitué la principale cause du martyre de la grande majorité des martyrs après le génocide, aux côtés de la multiplication des crimes médicaux, de la famine et des viols, ils ont souligné que le nombre croissant de martyrs parmi les prisonniers et les détenus prend une tournure plus dangereuse à mesure que des milliers d'entre eux sont détenus dans les prisons ennemies et exposés à des crimes systématiques, notamment la torture, la famine, les agressions de toutes sortes, les crimes médicaux, les agressions sexuelles et l'imposition délibérée de conditions de vie propices à des maladies graves et contagieuses, notamment la gale. À cela s'ajoute le niveau sans précédent des politiques de pillage et de privation.
Les organisations ont tenu l'ennemi pleinement responsable du martyre du détenu âgé, Abu Habl. Elles ont également réitéré leur demande à la communauté internationale des droits humains d'ouvrir une enquête internationale impartiale sur la mort de dizaines de prisonniers et de détenus depuis le début du génocide. Ils ont également appelé à une action efficace pour tenir les dirigeants ennemis responsables des crimes de guerre qu'ils continuent de commettre contre le peuple palestinien, imposer des sanctions à l'occupation qui la placeraient dans un état d'isolement international évident, restaurer le système des droits de l'homme dans son rôle fondamental et mettre fin à l'horrible état d'impuissance dont elle a souffert pendant la guerre de génocide. Ils ont également appelé à la fin de l'immunité exceptionnelle que le monde a accordée à l'État occupant, qui est au-dessus de toute responsabilité, de toute reddition de comptes et de toute punition. Il est à noter que le nombre total de prisonniers et de détenus dans les prisons ennemies, jusqu'au début du mois de juin 2025, s'élevait à plus de 10 400 prisonniers, et il ne s'agit que de ceux détenus dans les prisons affiliées à l'administration pénitentiaire ennemie. Ces données n'incluent pas les détenus détenus dans les camps affiliés à l'armée ennemie. Parmi les prisonniers figurent (49) femmes, plus de (440) enfants, (3 562) détenus administratifs et (2 214) détenus de Gaza, qui sont classés par l’administration pénitentiaire de l’ennemi comme (combattants illégaux).
