Téhéran – Saba :
Le ministère iranien des Affaires étrangères et l’Organisation de l’énergie atomique ont affirmé samedi qu’il n’existait aucun obstacle ni restriction à la jouissance du droit inaliénable d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.
Ces déclarations figurent dans une déclaration conjointe du ministère et de l’Organisation en réponse au rapport du directeur général de l’AIEA, présenté aujourd’hui, samedi, lors de la réunion du Conseil des gouverneurs.
La déclaration iranienne précise : « Les gouvernements du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et des États-Unis ont violé à plusieurs reprises leurs obligations au titre du Plan d’action global commun (PAGC) et de la résolution 2231, et ont imposé des sanctions et des pressions unilatérales illégales à la République islamique, contraires aux principes du droit international.»
Elle a ajouté : « Lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA en novembre 2024, ces pays, dans une démarche politique injustifiée et ignorant les résultats de la visite du directeur général de l’AIEA en Iran, ont présenté une résolution contre l’Iran, ce qui a conduit un grand nombre de membres à ne pas adhérer à cette approche politique et destructrice adoptée par les rédacteurs de la résolution.»
La déclaration considérait que « cette approche démontrait une fois de plus le manque de sincérité des trois gouvernements européens et des États-Unis dans leur prétention à préserver la crédibilité de l’AIEA et dans leur quête d’un accord. Ils n’ont ménagé aucun effort pour utiliser l’Agence comme un instrument afin d’exploiter le processus politique actuel.» Il a ajouté : « Malgré ses fortes réserves quant au contenu et à l’orientation de la résolution du Conseil des gouverneurs du 21 novembre 2024, et son opposition légitime à l’approche des trois gouvernements européens et des États-Unis, coauteurs de la résolution, la République islamique d’Iran a poursuivi de bonne foi sa coopération intensive avec l’Agence, fondée sur une approche de principe d’engagement constructif avec l’Agence, dans le cadre des droits et obligations stipulés dans le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et l’Accord de garanties généralisées.»
Elle a poursuivi : « À cet égard, le directeur général de l’AIEA s’est rendu à Téhéran à deux reprises et a accueilli à deux reprises le directeur général adjoint chargé des garanties. Malheureusement, malgré cette coopération approfondie, le rapport complet établi, tout en reconnaissant la coopération de l’Iran, ne reflète pas le véritable niveau de cette coopération.»
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de l’organisation explique que dans ce rapport, le directeur général, s’appuyant sur des documents falsifiés soumis par l’entité sioniste, a réitéré des accusations antérieures, partiales et infondées. Les allégations contenues dans le rapport actuel du Directeur général reposent sur des allégations d'activités et de sites non déclarés au cours des dernières décennies, malgré les confirmations répétées de l'Iran selon lesquelles il n'y aurait pas de sites ni d'activités nucléaires non déclarés.
La déclaration conclut : « Parallèlement, l'Iran a coopéré avec l'Agence en lui accordant l'accès aux sites présumés et en y prélevant des échantillons, et en fournissant à plusieurs reprises des informations détaillées et des éclaircissements sur l'historique de ces sites. »
