Paris-Saba :
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié mardi d'« inacceptable » le projet israélien de prendre le contrôle de Gaza, estimant que le gouvernement israélien « viole le droit international humanitaire ».
La France a exprimé sa ferme condamnation du projet des autorités d'occupation israéliennes de prendre le contrôle de Gaza et les a tenues responsables des conséquences de la nouvelle opération militaire dans la bande de Gaza.
Le ministre des Affaires étrangères a souligné que « le besoin le plus urgent est un cessez-le-feu et un accès sans entrave à l'aide humanitaire ».
Les réactions internationales ont suivi l'annonce par le cabinet de sécurité israélien de la « possibilité de distribuer de l'aide humanitaire si nécessaire » et du projet de prendre le contrôle de la bande de Gaza.
Olga Cherevko, porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires à Gaza, a confirmé que le projet de l'entité israélienne d'autoriser l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza contredit les principes humanitaires fondamentaux.
Dans des déclarations faites hier soir, selon Sputnik, elle a expliqué que la conception de ce plan signifie que de grandes parties de Gaza, y compris les groupes les moins mobiles et les plus vulnérables, continueront d'être privées d'approvisionnement.
Elle a souligné que le plan contredit les principes humanitaires fondamentaux et semble conçu pour renforcer le contrôle des fournitures essentielles comme tactique de pression et dans le cadre d’une stratégie militaire. Depuis neuf semaines, les autorités israéliennes empêchent toute fourniture d'approvisionnement à Gaza, aussi vitale soit-elle pour la survie de la population.
« Nous avons clairement indiqué que nous ne participerons à aucun plan qui ne respecte pas les principes humanitaires universels d’humanité, d’impartialité, d’indépendance et de neutralité », a poursuivi Cherevko.
Elle a conclu en disant : « Nous sommes prêts à augmenter la livraison de fournitures et de services essentiels, et nous disposons de stocks importants prêts à entrer une fois le blocus levé. »
Les Nations Unies ont rejeté un plan israélien visant à réguler l’entrée de l’aide à Gaza, le considérant comme une violation des principes de l’action humanitaire, à savoir l’humanité, l’impartialité, l’indépendance et la neutralité.
L'organisation internationale a déclaré dimanche qu'Israël bloquait systématiquement l'aide, rendant impossible l'acheminement de l'aide dans la zone de guerre.
Elle a également appelé à l’ouverture permanente des points de passage pour l’aide, au respect du droit humanitaire et à la fin du blocus pour sauver la vie des civils à Gaza.
L'équipe de l'ONU a averti que la mise en œuvre du plan obligerait les civils à se rendre dans des zones militaires dangereuses pour obtenir des rations alimentaires, mettant en danger leur vie et celle des travailleurs humanitaires, et rendant difficile l'accès aux points de distribution pour les personnes ayant des besoins spéciaux et les personnes âgées.
Gaza est confrontée à une catastrophe humanitaire depuis mars dernier, sans nourriture, sans carburant ni médicaments en raison du blocus israélien qui empêche l'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza. Cette situation survient alors que la communauté internationale met en garde contre une famine généralisée et un effondrement du secteur de la santé.
L'ennemi israélien a repris son agression contre la bande de Gaza le mardi 18 mars 2025, après une interruption d'environ deux mois, plus précisément depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu avec le Hamas le 19 janvier. Cette interruption a été déclenchée par le blocage des pourparlers visant à prolonger la première phase de l'accord ou à passer à sa deuxième phase.
Le président vénézuélien Nicolás Maduro a qualifié l'agression israélienne contre la bande de Gaza de génocide contre le peuple palestinien et a condamné le silence de la communauté internationale sur la situation dans la bande.
Dans une interview télévisée, le président vénézuélien a évoqué les développements régionaux et internationaux actuels, déclarant : « Une guerre d'extermination est menée contre le peuple palestinien, et quiconque garde le silence sur cette destruction visant des familles entières sera un complice éternel de l'un des crimes les plus graves de l'histoire. »
Maduro a condamné l'agression de l'ennemi israélien, soulignant la nécessité d'établir la paix dans toute la Palestine, en particulier dans la bande de Gaza.
