Tulkarem - Saba :
Les forces israéliennes ont arrêté vendredi des centaines de citoyens palestiniens aux entrées des camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams alors qu'ils tentaient d'évacuer leurs biens de leurs maisons, menacées de démolition. Malgré une autorisation préalable, les forces israéliennes les ont autorisés à entrer.
L'Agence de presse palestinienne a rapporté que les forces ennemies ont poursuivi les civils palestiniens dans les environs et aux entrées des deux camps, tirant au hasard et à grande échelle des balles réelles et des bombes sonores, ce qui a causé des blessures par éclats d'obus au pied de la journaliste Roaa Dridi. Elle a ensuite été transférée à l'hôpital, où son état a été décrit comme mineur.
Les forces ennemies ont également emmené des dizaines de jeunes hommes dans des centres d’enquête sur le terrain installés à l’intérieur des deux camps. Ils ont également arrêté le photojournaliste Fadi Yassin à son domicile près de la mosquée Bilal, à proximité du camp de Tulkarem, plus précisément dans la zone adjacente au quartier de Rabaya.
Dans un contexte similaire, des panneaux accrochés par les forces ennemies aux entrées du camp de Tulkarem indiquent : « Entrée interdite - Zone militaire fermée », dans une tentative évidente d'imposer l'isolement et un fait accompli militaire sur le terrain.
Malgré les conditions difficiles sur le terrain, une grande foule de citoyens a participé à une manifestation populaire sur la place Gamal Abdel Nasser à Tulkarem, rejetant la politique systématique de l'ennemi consistant à détruire, brûler, bombarder et démolir des centaines d'unités résidentielles dans les camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams.
Le rassemblement a été appelé par les factions d’action nationale et les comités populaires des deux camps. Les participants ont souligné leur rejet absolu des plans destructeurs de l'occupation, leur adhésion au droit au retour dans leurs foyers et leur détermination à retourner sur leurs terres d'où ils ont été déplacés en 1948.
Les forces ennemies ont notifié hier soir, jeudi, la démolition de 106 bâtiments et maisons dans les deux camps en 24 heures, dont (58) bâtiments dans le camp de Tulkarem et (48) maisons dans le camp de Nour Shams, à un moment où l'agression en cours contre eux depuis 96 jours a provoqué le déplacement forcé de plus de 4 200 familles des camps de Tulkarem et de Nour Shams, dont plus de 25 000 citoyens, et la destruction complète de 396 maisons et 2 573 partiellement, en plus de la fermeture de leurs entrées et ruelles avec des monticules de terre.
