Sanaa - Saba - Jamil Al-Qasham :
L'anniversaire du lancement du slogan « Le cri à la face de l'arrogant » tombe cette année alors que le Yémen se trouve à l'avant-garde de la nation, jouant un rôle clé dans la dissuasion, influençant le champ de bataille et façonnant, par sa présence politique et militaire, les contours d'une transformation historique qui rétablira le respect des problèmes de la nation, au premier rang desquels la Palestine.
Le slogan lancé par le leader martyr, Sayyed Hussein Badr al-Din al-Houthi, à Saada en 2002 s’est transformé d’un simple slogan en un cri de conscience et de révolution contre la soumission arabe et contre l’hégémonie américaine qui domine la région depuis des décennies sous de faux prétextes.
Au cours de plus de deux décennies, ce slogan a servi de point de départ à un projet de libération global qui a commencé par l’identification de l’ennemi, a progressé à travers une phase de construction interne et a finalement commencé une confrontation directe avec les outils et les forces de l’hégémonie.
Le Guide Martyr a déclaré à propos de ce moment fondateur : « Nous devions trouver un moyen d’exprimer notre colère contre l’Amérique et Israël, par un slogan qui insufflerait dans la conscience nationale un sentiment d’hostilité envers les oppresseurs… C’est un slogan qui représente une position, pas seulement des mots. C’est une déclaration d’innocence de la part de tous les tyrans qui ont versé le sang de la nation.»
Le chemin du cri n’était pas facile. Dès ses débuts, le projet coranique a été confronté à une vaste campagne de ciblage, au cours de laquelle le leader fondateur a sacrifié sa vie en guise de prix pour ce grand projet, et des centaines de ses camarades ont été arrêtés. Cependant, la flamme du cri ne s’éteignit pas ; Au contraire, cela s’est transformé en un feu de conscience qui s’est allumé dans la conscience yéménite.
Au milieu de l’agression contre le Yémen, qui a commencé en 2015, le cri est devenu un symbole de la position nationale et souveraine, et un levier d’une fermeté populaire historique qui a brisé les hordes de coalitions d’agresseurs.
Le leader martyr a déclaré dans l'une de ses leçons : « Lorsque vous lancez le slogan « Dieu est grand, mort à l'Amérique... », vous établissez un front de conscience, vous élevez une nation sur la perspicacité et vous vous créez un véritable ennemi au lieu de la laisser se perdre dans l'inimitié entre les factions de la nation... Le slogan est le début de la conscience et la graine de la liberté. »
Aujourd’hui, après dix ans d’agression et de siège, le Yémen se transforme d’un pays qui devait être mis à genoux en une puissance régionale inarrêtable, s’inspirant du slogan du cri d’indépendance et de libération.
L’anniversaire de cette année prend une dimension exceptionnelle, car le Yémen est à l’avant-garde de la résistance contre le projet sioniste, s’engageant directement en faveur de Gaza, à un moment où la plupart des régimes arabes ont choisi le silence ou la complicité.
Les opérations navales menées par les forces armées yéménites dans la mer Rouge, à Bab al-Mandeb et dans le golfe d’Aden ont déplacé le slogan du cri du domaine du chant à celui de l’engagement, confirmant que le temps des discours est révolu et que le temps de l’action a commencé.
Français Cette transformation a été décrite par le leader de la révolution, Sayyed Abdulmalik Badr al-Din al-Houthi, qui a déclaré : « Le slogan que nous lançons face à l'arrogant n'est plus une position confinée à une place, mais est devenu une vision pratique pour affronter l'arrogance sur tous les fronts, de la mer à la terre, de Gaza à Sanaa... Notre slogan n'est plus l'écho d'une voix, mais est devenu la voix de l'action. »
Cette démarche n’est pas venue de nulle part. Il s’agissait plutôt du fruit d’une conscience stratégique qui émergeait du projet du leader martyr, qui fut baptisée de sang et de sacrifice et qui s’incarnait dans une vision de leadership qui croyait que la libération de Jérusalem commençait par la libération de la subordination.
Soulignant la dimension religieuse du slogan, le Guide suprême de la Révolution a déclaré : « Ce slogan est une position de principe qui exprime notre orientation coranique et notre allégeance à l'Islam authentique... un slogan qui exprime notre rejet de l'hégémonie américaine, notre hostilité envers l'entité sioniste et notre soutien total aux questions de la nation, au premier rang desquelles la Palestine. »
Ce cri n’est pas, en substance, un appel à la violence, mais plutôt une position morale et religieuse contre l’injustice. Le soutien à Gaza est donc une extension naturelle de ce cri, affirmant que ceux qui crient contre l’Amérique et Israël ne peuvent rester silencieux face aux massacres en Palestine.
Le Yémen a déplacé la cause palestinienne du domaine de la solidarité verbale à celui du conflit, transformant la mer Rouge en un front direct contre l’entité sioniste et ses défenseurs, dans un message clair que l’ère de l’arrogance gratuite est révolue.
Les faits confirment que le Yémen est aujourd’hui devenu une force redoutable dans la région, non seulement en raison de ses capacités militaires croissantes, mais aussi parce qu’il possède un véritable projet de libération fondé sur des principes, s’adressant au peuple et non aux régimes, et tire sa légitimité de la fermeté de son peuple.
Alors que d’autres comptent sur un soutien extérieur, le Yémen s’appuie sur une volonté interne et populaire solide, inspirée par le tollé et guidée par les faits, pour confirmer que la bataille pour la dignité et l’indépendance est possible, et que la victoire n’est pas une illusion.
La confrontation en mer et les opérations menées par les forces armées yéménites avec des tactiques de haute technologie ont prouvé que l’équation a changé et que les règles qui régissent la scène depuis des décennies ne s’appliquent plus. La guerre n’est plus gérée uniquement depuis Washington et Tel-Aviv.
Ce cri ne se limite plus au Yémen, mais est devenu une icône révolutionnaire qui inspire les peuples de la région et du monde entier. Lorsqu’une idée naît sincère, elle trouve son chemin dans les cœurs et transcende les frontières et la géographie.
Aujourd’hui, le Yémen est à la pointe de la scène arabe et islamique en tant que pays doté d’un pouvoir de décision indépendant, d’une volonté souveraine et d’un peuple engagé dans sa cause et son projet. Le slogan « Le Cri » est l’un des symboles les plus marquants de cette identité libératrice.
En revanche, les puissances de l’arrogance souffrent de l’érosion de leur prestige et reçoivent coup sur coup, dans un contexte de colère populaire croissante arabe et islamique face aux deux poids deux mesures internationaux et aux crimes de l’occupation.
Le Yémen n’exprime plus seulement sa propre position, mais plutôt la conscience de la nation, et c’est ce que craignent Washington et Tel-Aviv. Une voix unique et libre perturbe désormais les calculs des grandes alliances et renverse la situation face à l’arrogance.
Ainsi, le souvenir du cri évoque aujourd’hui une histoire de patience et de constance, tout en incarnant simultanément une réalité d’action et d’influence, et en annonçant un avenir libérateur dans lequel il n’y a pas de place pour la tutelle ou l’hégémonie.
Le cri a triomphé... non pas parce qu'il a été lancé, mais parce qu'il s'est transformé en comportement politique et en position pratique, en une mer qui empêche l'ennemi de traverser, un ciel qui est fermé à l'occupant, des avions américains qui tombent et un peuple qui ne transige pas sur sa dignité ou sa cause.
