Sanaa - Saba :
Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Jamal Amer, a envoyé des lettres à la communauté internationale concernant le crime de guerre commis par l'agression américaine en ciblant le refuge pour les migrants africains à Saada.
Dans les lettres adressées au président de l'Assemblée générale des Nations unies, au président du Conseil de sécurité pour avril 2025, au secrétaire général des Nations unies, au directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations, au haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, au président et aux membres du Conseil des droits de l'homme et au haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, le ministre des affaires étrangères explique que les États-Unis ont lancé jusqu'à aujourd'hui près de 2 300 raids et bombardements navals, ciblant des centaines de civils, dont des femmes et des enfants, et des dizaines d'objets civils, notamment des quartiers résidentiels, des ports, des aéroports, des fermes, des établissements de santé, des réservoirs d'eau, des usines et des sites archéologiques.
Il a souligné que le dernier crime en date des États-Unis était le ciblage d'un refuge pour migrants illégaux dans la ville de Saada, lundi, qui abrite 125 migrants, tous de nationalité africaine, tuant 60 personnes et en blessant 65 autres dans un bilan inachevé.
Le ministre Amer a souligné dans ces lettres que cette agression constitue un véritable crime de guerre et une violation flagrante de la Charte des Nations unies et du droit humanitaire international, en particulier des conventions de Genève de 1949 et de leurs deux protocoles additionnels de 1977, ainsi que de la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 et de son protocole de 1967.
Il a souligné que cette agression montre que les États-Unis ne se contentent pas de tuer des civils et de cibler des objets civils au Yémen, mais qu'ils ont étendu leurs mains malveillantes aux migrants africains qui ont quitté leur pays à la recherche de sécurité et de stabilité.
Le ministre des Affaires étrangères a conclu les lettres en renouvelant l'appel à la communauté internationale, en particulier au Conseil de sécurité, à rompre son silence, à condamner le crime commis par l'Amérique contre les migrants africains, ainsi que les crimes qu'elle commet contre les civils et les biens civils au Yémen, qui sont contraires à toutes les normes et conventions internationales, et à former une commission internationale indépendante pour enquêter sur tous les crimes commis par l'Amérique contre le peuple yéménite et ses ressources afin de garantir la responsabilité et l'absence d'impunité.
