Nok Saba :
Le Premier ministre du Groenland, Moti Egede, a souligné hier mardi que les habitants de l'île ne voulaient pas devenir citoyens américains ou danois et que l'avenir de l'île devait être déterminé par ses habitants eux-mêmes.
« Nous, les Groenlandais, ne voulons pas être des Américains, et nous ne voulons pas non plus être des Danois... L'avenir du Groenland sera déterminé par les insulaires eux-mêmes », a déclaré M. Egede lors d'une conférence de presse.
Il a souligné que le Groenland, qui jouit d’une large autonomie au sein du Royaume du Danemark, est actuellement confronté à une situation difficile.
En revanche, les quatre partis représentés au Parlement du Groenland sont favorables à l'indépendance de l'île vis-à-vis du Danemark. Le gouvernement autonome a déjà lancé un processus en ce sens.
En mai 2023, un projet de constitution pour l’île a été présenté, suivi de la formation du « Comité de l’article 21 », un nom associé à une section de la loi sur l’autonomie qui définit les exigences nécessaires pour obtenir l’indépendance.
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a déclaré le 7 janvier que le Groenland devrait faire partie des États-Unis, notant que garder le Groenland coûte cher au Danemark, et il a souligné son importance stratégique pour la sécurité nationale et la protection du « monde libre contre la Chine et la Russie ».
De son côté, M. Egede a déclaré que l'île n'était pas à vendre et ne le sera jamais. Dans le même temps, M. Trump a refusé de promettre de ne pas utiliser la force militaire pour imposer son contrôle sur le Groenland.
Fin 2024, Trump a décrit la propriété américaine du Groenland comme une « nécessité absolue », commentant sa décision de nommer l’ancien ambassadeur américain en Suède et homme d’affaires Ken Howery comme nouvel ambassadeur américain au Danemark.
Le Groenland était une colonie danoise jusqu'en 1953 et est resté une partie du Royaume, mais en 2009, il a obtenu l'autonomie et avec elle la capacité de se gouverner lui-même et de faire des choix indépendants en matière de politique intérieure.
En 2019, une série d’articles dans les médias ont fait état de l’idée que Trump envisageait d’acheter l’île.
Les théoriciens du complot parlent d’un plan visant à créer une Union nord-américaine semblable à l’Union européenne, avec davantage de contrôle ajouté à l’outil de mondialisation.
