SANAA, 23 Nov. (SABA) – L'UNICEF a confirmé dans un communiqué issus lundi que la vie des millions d’enfants en danger alors que le Yémen s'approche de la famine.
«Alors que le Yémen s'approche lentement de ce que le Secrétaire général des Nations Unies a décrit comme potentiellement« la pire famine depuis des décennies », le risque pour la vie des enfants est plus élevé que jamais.
"Les signes avant-coureurs sont clairs depuis trop longtemps" selon le communiqué.
L'UNICEF a indiqué que "Plus de 12 millions d'enfants ont besoin d'une aide humanitaire".
«Les taux de malnutrition infantile aiguë ont atteint des niveaux records dans certaines régions du pays, marquant une augmentation de 10% cette année seulement a-il- ajouté l'UNICEF.
«Près de 325 000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë sévère et se battent pour survivre.
«Plus de cinq millions d'enfants sont confrontés à une menace accrue de choléra et de diarrhée aqueuse aiguë.
«La pauvreté chronique, des décennies de sous-développement et plus de cinq ans de conflit incessant ont exposé les enfants et leurs familles à une combinaison mortelle de violence et de maladie.
«La pandémie COVID-19 a transformé une crise profonde en une catastrophe imminente.
«Le Yémen est un pays en proie à la violence, à la douleur et à la souffrance. L'économie est en ruine. Le système de santé est au bord de l'effondrement depuis des années. D'innombrables écoles, hôpitaux, points d'eau et autres infrastructures publiques essentielles ont été endommagés et détruits lors des combats. Le mépris du droit international humanitaire est scandaleusement flagrant.
«L'UNICEF est sur le terrain au Yémen depuis des décennies. Ces dernières années, nous avons élargi notre présence pour accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire à des millions d'enfants, en aidant à soulager les souffrances et à sauver des vies.
«Mais nous ne pouvons pas retenir la marée indéfiniment.
«Toutes les parties au conflit doivent garder les enfants hors de danger et permettre un accès sans entrave aux communautés dans le besoin - comme c'est leur devoir en vertu du droit international humanitaire.
«Les donateurs doivent se mobiliser et fournir les fonds supplémentaires nécessaires de toute urgence. À l’approche de la fin de l’année, l’appel humanitaire de l’UNICEF n’a reçu que 237 millions de dollars sur les 535 millions de dollars requis, soit un déficit de financement de près de 300 millions de dollars.
«L'aide humanitaire à elle seule ne permettra pas d'éviter une famine ni de mettre fin à la crise au Yémen. Il est essentiel d'arrêter la guerre, de soutenir l'économie et d'augmenter les ressources.
"Il n'y a pas de temps a perdre.
«Les enfants au Yémen ont besoin de paix. La fin de ce conflit brutal est le seul moyen pour eux de réaliser leur potentiel, de reprendre leur enfance et, en fin de compte, de reconstruire leur pays.
