L'armée yéménite met en garde la coalition d'agression contre de nouvelles violations de la trêve à Hodeïda
[Dimanche, 15 DÈcembre 2019 00:27:07 +0300]
SANA'A, 14 Déc. (Saba) - Le porte-parole des Forces armées yéménites a mis en garde contre la violation continue d'un accord soutenu par l'ONU signé entre des représentants du Yémen et le gouvernement de l'ex-président parrainé par Riyad, Abd Rabbuh Mansur Hadi, en Suède l'année dernière, déclarant de telles infractions ont causé la mort et des blessures de centaines de civils.
Le général de brigade Yahya Sarii a déclaré samedi que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et ses mercenaires continuent de bafouer l'accord et de continuer à mettre en œuvre des mesures d'escalade dans la ville portuaire stratégique de Hodeïda, en mer Rouge, soulignant que de telles actions auraient des répercussions désastreuses.
«Alors que nos forces se sont engagées à mettre en œuvre l'accord de Stockholm et ont adopté des mesures unilatérales telles que le redéploiement [des forces] des ports de Hodeïda, l'observation du cessez-le-feu et le maintien du flux de convois d'aide entre autres, la coalition d'agression et ses mandataires retardent la mise en œuvre de l'accord », a déclaré Sarii.
Il a noté que le district al-Durayhimi de la province de Hodeïda est toujours assiégé par l'alliance dirigée par l'Arabie saoudite et ses mercenaires, et les forces empêchent l'entrée de vivres et de médicaments destinés aux citoyens assiégés depuis près d'un an.
Sarii a souligné que la violation continue de la trêve de Hodeïda a jusqu'à présent entraîné la mort de 175 personnes, dont 63 enfants, 27 femmes et 85 hommes. 481 autres civils, dont 169 enfants, 97 femmes et 215 hommes, ont également été blessés.
Le haut responsable militaire yéménite a ensuite tenu les Nations Unies et le Conseil de sécurité responsables de l'escalade de la situation à Hodeïda.
«Nos forces sont prêtes à répondre à toute folie ou étape d'escalade. L'agression de la coalition et ses mercenaires devront alors en subir les conséquences », a souligné M. Sarii.
Les délégués du Yémen et les fidèles de Hadi ont tenu une ronde de négociations de paix à Rimbo, au nord de la capitale suédoise de Stockholm, en décembre dernier. Les pourparlers ont abouti à l'annonce d'un accord de rupture.
Le document comprend trois dispositions: un cessez-le-feu le long du front de Hodeïda et le redéploiement des forces armées hors de la ville et de son port; un accord sur l'échange de prisonniers; et une déclaration d’entente sur la ville de Ta’iz, dans le sud du Yémen.
L'Arabie saoudite et un certain nombre de ses alliés régionaux ont lancé une campagne dévastatrice contre le Yémen en mars 2015, dans le but de ramener le gouvernement de Hadi au pouvoir et d'écraser le mouvement Ansarullah.
Le projet américain ACLED (Armed Conflict Location and Event Data Project), une organisation à but non lucratif de recherche sur les conflits, estime que la guerre a fait plus de 100 000 morts au cours des quatre dernières années et demie.
La guerre a également lourdement pesé sur les infrastructures du pays, détruisant des hôpitaux, des écoles et des usines. L'ONU affirme que plus de 24 millions de Yéménites ont un besoin urgent d'aide humanitaire, dont 10 millions souffrent de niveaux extrêmes de faim.
