Sanaa – Saba :
Un atelier tenu à Sanaa a examiné mercredi les plans des entités gouvernementales yéménites financées par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) pour les années 2025-2026.
L'atelier, organisé par le Secteur de la coopération internationale du ministère des Affaires étrangères et des Expatriés, a réuni des représentants de divers ministères, d'institutions gouvernementales, des membres de l'équipe de l'UNICEF et des spécialistes techniques.
Les discussions ont porté sur le renforcement de la coordination institutionnelle et de la planification participative entre le gouvernement et l'UNICEF à travers l'examen des programmes mis en œuvre et des plans de financement à venir.
Au cours de l'atelier, l'ingénieur Tawfiq Al-Haroush, coordinateur national au ministère de l'Électricité, de l'Énergie et de l'Eau, a présenté un rapport détaillé sur les réalisations dans les secteurs de l'eau, des zones rurales et des urgences en 2023-2024.
Il a également présenté le plan prévisionnel pour 2025-2026 visant à améliorer les services d'eau et d'assainissement, à relever les défis climatiques et à financer le secteur de l'eau.
Il a souligné que le plan du ministère se concentre sur l'élargissement de l'accès à l'eau potable en quantité et en qualité, l'amélioration des services d'assainissement, le renforcement de l'efficacité des systèmes d'approvisionnement en eau face au changement climatique, la promotion de l'utilisation de sources d'eau durables et la réduction des coûts opérationnels par le développement des systèmes d'eau alimentés à l'énergie solaire.
Selon Al-Haroush, le plan comprend des mesures visant à renforcer les capacités institutionnelles en formant plus de 2 000 techniciens, en équipant des laboratoires spécialisés pour les tests de qualité de l'eau et des panneaux solaires, et en fournissant des unités pilotes pour développer des systèmes de surveillance technique et améliorer l'efficacité opérationnelle.
Il a noté que les principaux défis comprennent le vieillissement des réseaux d'égouts et des stations d'épuration qui ne parviennent pas à répondre aux demandes d'expansion urbaine, l'épuisement des eaux souterraines en raison de la surexploitation, la faible sensibilisation du public et un déficit de financement important par rapport aux besoins croissants.
Murgham Al-Soufi, coordinateur du groupe de protection au ministère des Affaires sociales et du Travail, a présenté un aperçu complet des défis auxquels sont confrontés les secteurs de la protection sociale et de la protection de l'enfance.
Il a également passé en revue les résultats du Plan de politique sociale 2023-2024, qui comprenait l'élaboration d'un cadre stratégique national et le renforcement des capacités du Fonds pour la prise en charge et la réadaptation des personnes handicapées.
Il a souligné le manque persistant de financement pour le plan 2025 du ministère, malgré son alignement sur les priorités de protection.
L'atelier s'est conclu par plusieurs recommandations soulignant le rôle essentiel du ministère des Affaires étrangères et des Expatriés, par l'intermédiaire de son Secteur de la coopération internationale, dans la coordination entre les organisations et les organismes gouvernementaux pour la mise en œuvre des programmes, projets et interventions.
Les participants ont également souligné la nécessité d'instaurer la confiance et le travail d'équipe entre le gouvernement et l'UNICEF à toutes les étapes de l'action humanitaire, de la planification conjointe à l'évaluation et à la vérification.
Ils ont appelé l'UNICEF à intensifier ses efforts de plaidoyer et de mobilisation des donateurs afin de combler le déficit de financement causé par la suspension de l'aide, et ont exhorté le Secrétaire général des Nations Unies à revoir la décision d'interrompre l'aide humanitaire dans le gouvernorat de Saada et les projets de développement dans les provinces du nord.
Les recommandations préconisaient également la formation d'un comité conjoint entre le Secteur de la coopération internationale et l'UNICEF afin d'établir un mécanisme de coordination permanent reliant les bureaux auxiliaires de l'UNICEF aux branches humanitaires des bureaux gouvernementaux, permettant des réunions régulières pour évaluer la mise en œuvre des activités et relever les défis émergents.
En outre, l'atelier a recommandé la création d'un mécanisme unifié de gestion des cas entre les entités gouvernementales et l'intégration des personnes handicapées dans tous les services financés par l'UNICEF afin de garantir l'inclusion et un accès équitable à l'aide humanitaire.
