Al-Qods occupée - Saba :
L'organisation israélienne des droits de l'homme B'Tselem a reconnu lundi le génocide commis par l'armée ennemie israélienne contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Dans un rapport complet de 79 pages publié aujourd'hui, B'Tselem confirme être parvenue à cette conclusion après une analyse systématique des politiques israéliennes dans la bande de Gaza et de leurs conséquences désastreuses pour la population civile, ainsi que des déclarations publiques de hauts responsables politiques et militaires israéliens démontrant une intention manifeste de commettre un génocide.
Cette position représente un changement radical dans le discours sur les droits de l'homme au sein de l'entité israélienne et est profondément embarrassante pour le gouvernement de l'entité, qui accuse depuis longtemps ses opposants d'« antisémitisme » lorsqu'il évoque ses crimes contre les Palestiniens, selon l'agence de presse Sanad.
Le rapport avertit que le génocide s'étendra au-delà de la bande de Gaza, soulignant que la situation à Gaza exige une action internationale pour mettre fin au génocide israélien dans la bande.
Il indique qu'Israël œuvre de manière systématique et coordonnée à la destruction de la société palestinienne dans la bande de Gaza par des massacres, infligeant de graves dommages physiques et psychologiques, et créant des conditions de vie catastrophiques qui rendent impossible la survie des Palestiniens dans la bande.
Le rapport souligne que la situation à Gaza ne peut en aucun cas être justifiée par une tentative de démantèlement du régime du Hamas, mais reflète plutôt une stratégie délibérée visant à détruire la société palestinienne dans la bande.
Le rapport indique que l'Europe et les États-Unis n'ont pas agi pour mettre fin au génocide à Gaza, mais ont contribué à son extension. Israël affame deux millions de personnes et encourage ouvertement le nettoyage ethnique.
Le rapport énumère un certain nombre de crimes qu'il considère comme constitutifs du crime de génocide, notamment les massacres directs et indirects « par siège et famine ».
Ces crimes comprennent la destruction massive d'infrastructures civiles, la création de conditions de vie conduisant inévitablement à une mort lente, les déplacements et expulsions forcés, ainsi que l'incitation publique à la violence et à la haine par des représentants officiels.
Parallèlement, le rapport révèle que les autorités israéliennes ont transformé les prisons israéliennes en camps de torture pour des milliers de Palestiniens sans procès, tout en commettant des crimes meurtriers contre les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie et de Jérusalem sans que personne ne rende de comptes.
Il affirme qu'Israël attaque délibérément l'identité palestinienne, ce qui se manifeste par la destruction délibérée de camps de réfugiés, et tente également d'infliger de graves dommages à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
B'Tselem a non seulement condamné les politiques israéliennes, mais a également porté de lourdes accusations contre la communauté internationale, en particulier les États-Unis et l'Union européenne, affirmant qu'ils « non seulement n'ont pas pris de mesures efficaces pour mettre fin au génocide, mais l'ont également permis par leur soutien politique et militaire ».
L'organisation a expliqué que le soutien militaire inconditionnel et les déclarations répétées sur le « droit d'Israël à la légitime défense » ne sont en réalité qu'une couverture diplomatique pour commettre des crimes majeurs sans que personne n'ait à rendre de comptes.
Ce rapport intervient dans un contexte de critiques internationales croissantes à l'encontre d'Israël concernant la situation humanitaire à Gaza. La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont récemment averti que la famine dans la bande de Gaza était « provoquée par l'homme et évitable ».
Human Rights Watch et Amnesty International ont accusé Israël d'« actes de génocide » ou de « destruction systématique » du peuple palestinien.
Les Palestiniens de la bande de Gaza sont confrontés à une vague de faim sans précédent depuis qu'Israël a fermé les points de passage début mars et imposé de sévères restrictions à l'entrée de nourriture, d'aide humanitaire, de carburant et de médicaments dans la bande de Gaza.
Avec le soutien des États-Unis et de l'Europe, l'armée ennemie israélienne continue de commettre des crimes génocidaires dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 59 921 civils palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, et blessant 145 233 autres. À ce jour, il ne s'agit que d'un bilan préliminaire, des milliers de victimes étant toujours ensevelies sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
