Sanaa - Saba :
La République du Yémen a commémoré la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains, qui tombe le 30 juillet, par une cérémonie officielle organisée par le ministère de la Justice et des Droits de l'Homme.
Lors de cette cérémonie, le Premier ministre Ahmed Ghaleb Al-Rahwi a souligné que la traite des êtres humains est un crime grave qui s'est aggravé en raison de la situation actuelle à laquelle le pays est confronté, marquée par l'agression, le siège et l'occupation de certaines parties de son territoire, favorisant la propagation de réseaux de traite liés à des groupes similaires à l'étranger.
Il a insisté sur l'importance de faire respecter la loi et de prendre des mesures strictes contre les réseaux de traite criminels qui exploitent les difficultés de la communauté, en particulier dans les gouvernorats occupés.
Il a ajouté que toute personne impliquée dans de tels crimes, de quelque manière que ce soit, doit être tenue responsable.
Al-Rahwi a chargé le ministère de l'Information, en coordination avec les autorités compétentes, de sensibiliser à ce phénomène sous tous les angles.
Il a également appelé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à renforcer la coordination et le partenariat avec le gouvernement, représenté par le ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, afin de renforcer les efforts conjoints de lutte contre la traite des êtres humains et de protection de la société.
Il a souligné le rôle essentiel des familles, en particulier des parents, dans la protection de la société, expliquant que la traite des êtres humains cible et détruit principalement les familles et, par extension, la communauté dans son ensemble.
Le Premier ministre a également souligné que le Yémen doit consacrer son énergie et ses ressources au développement et continuer à soutenir le peuple opprimé de Gaza, ajoutant que la quatrième phase d'escalade envoie un message clair : tout navire lié à l'ennemi sioniste sera pris pour cible par les forces armées.
Al-Rahwi a salué la position nationale inébranlable envers Gaza et a appelé à des réalisations similaires dans la lutte contre la traite des êtres humains au niveau national.
Il a exhorté le ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, les entités concernées et les organisations internationales à travailler sans relâche pour endiguer ce crime.
Le président du Conseil judiciaire suprême, le juge Dr Abdulmu'min Shujaa Al-Din, a déclaré que le pouvoir judiciaire traite les affaires de traite avec fermeté.
Il a expliqué que la loi yéménite exige que ces affaires soient jugées lors de sessions consécutives en raison de leur grave impact social.
Il a souligné que les dirigeants yéménites ont déployé des efforts considérables pour lutter contre la traite des êtres humains, malgré la situation désastreuse du pays causée par l'agression, le siège, l'immigration clandestine et le travail des enfants.
Il a confirmé que le pouvoir judiciaire continuerait de traiter ces affaires avec fermeté, car elles portent atteinte aux valeurs religieuses et culturelles.
Le juge Shujaa Al-Din a révélé que le Conseil supérieur de la magistrature a mis en place un cours sur la lutte contre la traite des êtres humains à l'Institut supérieur de la magistrature afin de garantir que les juges soient bien préparés à traiter ces affaires.
Lors de cet événement, auquel ont assisté de hauts responsables, dont le premier vice-Premier ministre, Al-Allamah Mohammed Moftah, et plusieurs ministres et dignitaires, le vice-ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, le juge Ibrahim Al-Shami, a déclaré que le danger de la traite des êtres humains réside dans son expansion en tant que crime organisé transnational qui touche toutes les sociétés.
Il a souligné que les trafiquants utilisent des technologies de pointe, ce qui nécessite des efforts coordonnés entre les agences gouvernementales, le système judiciaire, les forces de sécurité et les organisations internationales pour obtenir justice et protéger les victimes.
Al-Shami a confirmé que de nombreux cas de traite et de trafic de migrants au Yémen se produisent avec la complicité des forces agressives, qui utilisent parfois ces crimes comme une arme de guerre contre le peuple yéménite.
Il a souligné que les dirigeants révolutionnaires et politiques ont donné la priorité à la protection de la dignité humaine, Sayyed Abdulmalik Badr Al-Din Al-Houthi mettant en garde à plusieurs reprises contre la gravité de la traite lors de ses conférences.
Français Il a passé en revue les efforts du ministère en coopération avec les entités gouvernementales pour établir une législation solide, notant que la loi anti-traite de 2018 a marqué une étape clé dans le renforcement du cadre juridique du Yémen pour lutter contre la criminalité.
Le chef de l'Autorité nationale des droits de l'homme, Ali Taysir, a appelé à intensifier les efforts pour éradiquer cette criminalité transfrontalière, citant ses effets dévastateurs sur la stabilité sociale et le développement.
Dans le même temps, le représentant de l'OIM, Abdul Sattar Isouef, a appelé à la création d'une coalition nationale pour lutter contre la traite des êtres humains, d'autant plus que de nombreux migrants africains entrant illégalement au Yémen sont confrontés à de graves risques.
Il a exhorté tous les partenaires à travailler ensemble pour aider les migrants souhaitant retourner dans leur pays d'origine.
Il a félicité le ministère de la Justice et des Droits de l'homme pour son travail contre la traite des êtres humains, ajoutant que les recommandations du récent atelier fournissent une feuille de route claire pour la collaboration future.
